Pauvres riches

En mai dernier (presqu’un an déjà), j’avais consacré un billet à la grille tarifaire des cantines scolaires. Certaines mairies d’arrondissement, celles des 6°, 8°, 15°,16° et 17^e avaient refusé d’appliquer la nouvelle grille votée par le Conseil de Paris les 10 et 11 mai 2010.

La Ville de Paris s’était alors adressée au juge des référés. Celui-ci avait statué qu’il n’y avait pas urgence et qu’il convenait d’attendre la décision sur le fond du Tribunal administratif. Le dit tribunal a validé le 16 décembre la grille tarifaire votée en mai par le Conseil de Paris, enjoignant aux mairies dans l’illégalité à mettre en œuvre cette décision dans un délai de deux mois.

Trois mois après ce jugement, on constate que certaines d’entre elles refusent de rembourser le trop perçu aux familles concernées, prétendant en outre, selon les lieux, que la nouvelle grille serait applicable au 1^er janvier, au 1^er mars, voire à la rentrée prochaine. La Ville de Paris a donc décidé de saisir à nouveau le Tribunal administratif.

Je ne trouve pas de mots assez vifs pour qualifier l’égoïsme de ces élus dont les citoyens ne sont pas, pour la plupart, à classer dans les rangs des miséreux. Et comment appeler des maires qui ne respectent pas la loi et ne répugnent à aucune manœuvre dilatoire pour retarder une mesure qu’ils seront en fin de compte bien contraints d’appliquer. Honte à eux ! N’oublions pas, comme dirait notre chanoine de Latran, que la France est un pays de tradition chrétienne. Fichtre !

Si vous en avez la patience, je vous invite à lire, à la suite du billet que je vous rappelais, ma réponse au commentaire que j’avais reçu. Elle vous permettra l’ampleur du sacrifice demandé à ceux qui ont l’infortune de gagner trop.