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Dis-moi Ouifi!

Publié le 05 avril 2011 par Jlboulin @etourismeinfo

Jean-Luc Boulin

Il y a quelques jours, je lançais auprès de nos lecteurs un sondage sur les bonnes pratiques en équipement wifi.
Nous ne répéterons pas que 2011 sera l’année ultra-connectée, qu’elle sera SOLOMO (sociale, locale et mobile), j’ai appris ce néologisme hier dans les commentaires du papier de Philippe sur la mobilité.
Et pour tout vivre en mobilité, nos visiteurs auront donc besoin d‘être connectés et donc de trouver du…wifi! Dis moi Ouifi risque de bien être la supplique à la mode cette année.
Sur les 42 répondants au sondage (aux deux tiers des offices de tourisme, et un tiers des privés), 62% proposent le wifi à leur visiteurs. Et il est gratuit dans 88% des cas!

Dis-moi Ouifi!

Les problèmes
Le principal problème rencontré par 64% des répondants est quand même d‘être en règle avec la loi. Il est vrai qu’entre la loi du 23 janvier 2006, Hadopi et Loppsi, les contraintes sont nombreuses (un point sur règlementation hotspot wifi ici).
Et pour nos enquêtés, le squatt des usagers sur le wifi gratuit ou la saturation de la bande passante ne représente des problèmes que pour 25 et 21%

Les bonnes pratiques
Pour économiser la connexion, les solutions sont diverses. Comme ce directeur d’office de tourisme qui propose une connexion limitée à 30 min par jour et 10 utilisateurs simultanés maximums. Du coup moins de squattage dans l’ot et plus de probleme de bande passante. Reste le probleme de la tenue des utilisateurs du wifi: assis par terre, hurler dans son casque sur skype/msn . Mais bon difficile de palier aux manques d’education…

Ce directeur d’office de tourisme de montagne témoigne :
Bonne idée, je ne sais pas, mais voici mon expérience à la direction des Offices de Tourisme de station de ski.
Dès 2006, j’ai initié le wifi gratuit dans les stations de ski d’Isola 2000 et Auron (06), à l’intérieur des Offices de Tourisme mais également dans les zones stratégiques des stations (front de neige, terrasses, galerie marchande, etc..). La volonté initiale était de permettre aux utilisateurs une connexion rapide, sécurisé et pratique, afin de relever leurs emails et surfer sur le web mais également de pouvoir ‘’uploader’’ leurs photos et vidéos dans le but de partager leurs vacances, leurs bons moments et donc d’inciter, de motiver, de donner envie à d’autres futurs vacanciers.
Pour ce faire, je me suis rapproché d’une société spécialisé, nous avons ensemble déterminé les besoins. Il a été privilégié des lignes DSL et non ADSL. Le coût d’une ligne DSL est supérieur, cependant la qualité du flux est garanti, la bande passante est supérieure et le flux ascendant, nécessaire pour les upload, n’est pas comparable à de l’ADSL. Une fois les canaux établis nous avons choisi le matériel et la norme wifi, privilégiant la norme g puis n. Les lieux de connexions ont été identifiés dans chaque station par des autocollants, précisant que c’était offert par les Offices de Tourisme. La connexion aux Hot-spots s’effectuait par une interface précisant les conditions d’utilisation. Afin d’obtenir un login et password, l’utilisateur devait nous communiquer certains éléments sur son identité et une adresse email valide. Les éléments de connexion lui étaient alors envoyés à cette adresse, il disposait d’une connexion provisoire de 15 minutes afin de relever ses emails et récupérer ses identifiants. Nous incrémentions alors à chacune des demandes notre fichier clients car cela était précisé dans les conditions (fichier CNIL, etc.). Pour ne pas bloquer ou trop ralentir le dispositif, certains protocoles étaient bloqués, tel le peer-to-peer, certains sites étaient également interdit (exemple pour adulte) et la bande passante était limitée et calibrée pour chaque utilisateur permettant un surf (sur Internet et les pistes) de qualité, des relèves d’emails facilités, des upload possibles.
Résultats, tous les soirs après la fermeture des pistes c’était la foule dans les lieux de connexion. Nous avons dû, par la suite, augmenter notre capacité de connexions simultanées.

Troisième exemple, celui d’un propriétaire de gîte
Je fais signer un document aux locataires, pour la période d’utilisation du wi-fi. un document où les clients s’engagent à ne pas utiliser cette ligne, pour effectuer des téléchargements « peer to peer » ou accéder à des sites illicites.
Pour le coup, je ne suis pas persuadé que cette méthode soit conforme à la règlementation, puisqu’il faut tenir à disposition de la justice un certain nombre de données durant un an!

Dis-moi Ouifi!

Au final, la majorité s’accorde pour dire que le passage par un opérateur reste la solution la plus “tranquille” et efficace. Mais reste le problème de coût, souligné par un certain nombre de prestataires privés.
Pourquoi donc ne pas jouer le partenariat “public-privé”, suggère ce lecteur :
Essayer d’aborder le problème d’une manière globale à l‘échelle d’une destination/ville en favorisant la complémentarité collectivité/privés.
La collectivité prend en charge l’installation de relais wifi dans les parcs/squares/plages fréquentés par les visiteurs, les privés (notamment bar/brasseries/restaurants) installent des relais qui permettent de se connecter dans et à proximité de leur établissement/terrasse.
Le pouvoir de négociation avec un fournisseur de hotspot avec l’avantage pour l’utilisateur de n’avoir recours qu‘à un seul portail captif pour s’identifier.

Nous sommes preneurs d’exemples de ce type de montage, qui existe par exemple à Bourges, qui a équipé tout son centre ville de hotspots wifi
Reste à ce que les prestataires suivent…


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