Ils sont ados et vivent en couple chez un de leurs parents. L’idée paraît saugrenue. Pourtant, ce serait une tendance
Papa, Maman, moi et m(a)on chéri/e
On pourrait croire que les teenagers n’ont qu’une seule envie : prendre un billet simple pour l’indépendance. Pour certains pourtant, c’est tout le contraire. Ils jouent les prolongations en matière de vie familiale, et ce, avec leurs amoureux et amoureuses. Face à des parents souvent divorcés, les adolescents se replieraient vers les valeurs traditionnelles : la fidélité et l’amour. On se met de plus en plus tôt en couple pour effacer les fêlures de la séparation des parents ou combler un manque affectif. Mais, on garde en même temps son âme d’enfant en restant dans le cocon familial. Un moyen de ne pas couper le cordon trop prématurément et d’avoir une roue de secours face au coût de la vie élevée.
Et au niveau de l’intimité ?
Dans une enquête de Libération de ce lundi 4 avril 2011, une mère qui héberge la petite amie de son fils témoigne. Elle fait remarquer que la sexualité de ses enfants n’est pas forcément facile à vivre sous un toit familial. Et la sienne, non plus. Généralement, elle préfère aller dormir chez son ami. Une autre maman, qui elle, héberge le copain de sa fille, faisait grise au départ à l’idée de les imaginer en train de se tripoter. Finalement, elle a accepté que son poupon devienne une femme.
Si des parents optent pour la tolérance en hébergeant ses « bébés couples », d’autres refusent catégoriquement à cette cohabitation jugée précoce.
Eugénie Cohen