Retour sur le lynchage d'un jeune homme de 19 ans à la gare de Noisy-le-sec.
Alors que dès dimanche matin nous vous informions des évènements factuels survenus la veille au soir dans le passage souterrain de la partie basse de la gare de Noisy-le-Sec(Seine-Saint-Denis),hier nous vous avons livré les premières impressions de nos élus locaux face à ce dramatique et inacceptable évènement.
Alors que l'enquête semble s'orienter vers un acte de violence barabare sur fond de rivalité amoureuse et de territoires, pourtant bien éloignés d'une trentaine de kilomètres, il est un silence qui laisse dubitatif : Celui des associations qualifiables de "droit de l'hommiste".
Car quelles que puissent être les origines culturelles des différents protagonistes (victimes et agresseurs), cette agression peut aisément être qualifiée deviolence à caractères discriminatoires, et ce pour deux raisons :
- Discrimination séxuelled'une part, puisque le principal motif évoqué est le fait qu'une jeune fille originaire de Rosny-sous-Bois "ait eu le culot" de fréquenter un jeune homme "sans l'accord des petits caïds" de son quartier, qu'il s'agisse d'une relation amoureuse ou simplement amicale, peu importe.
- Discrimination territorialed'autre part puisque la jeune fille en question, dont il convient de rappeler qu'elle est elle-même victime, fusse passivement, a "osé" fréquenter un ami d'un autre département, d'une autre cité, comme si la jeune fille était une sorte de "propriété exclusive" du clan rosnéen.
Sur Gooogle, plusieurs centaines d'articles relatent ces faits.
Pourtant, il m'apparait comme étonnant, voire même inquiétant, que des associations qui se prétendent défendre le droit des femmes, que d'autres qui habituellement montent au créneau dès qu'il y a une présumée discrimination, soient aujourd'hui bien silencieuses.
J'aurais aimé voir des réactions de "Ni putes, ni soumises", de l' "Observatoire des violences faites aux femmes en Seine-Saint-Denis", de "SOS racisme", du "MIB", du "Mouvement Affirmation", ou de la "ligue des Droits de l'homme", pour ne citer que quelques organismes généralement plus diserts.
Mais non ! C'est un silence inquiétant qui prédomine.
Il serait de bon ton que ces associations s'expriment rapidement sur cet évènement et envisagent même de se porter partie civile dans les actions judiciaires à venir.
Car il n'y a pas de discrimination à géométrie variable.
Cet acte babare est discriminatoire. Point barre !
Si vous souhaitez nous envoyer des communiqués de presse sur ce sujet :
[email protected]
Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
© 05 avril 2011 - JENB Productions
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Tags : 93, agression, associations, discrimination, insécurité, noisy-le-sec, politique nationale, sécurité publique, victime, violence
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