Le soleil roux
qui défait les bouquets de mains
qui institue nécessité de cécité
pour prêter l'ouïe aux marées basses du réel
et pour favoriser le froissement du mot
Le soleil roux roue motrice de l'univers
batifolant de bras en bras de blé en blé
dédoublé par effets caverneux de miroirs
ivre de ses propres démultiplications
comment le capturer dans la coque des mots
dans le dégorgement des repaires d'écume ?
Le râle des veinules et des ombilics
tatouant le bois de nos planchers - ces déserts -
est tentative manquée de reptation
sous la cire
des spires de la fluidité
Mais le monde est vernissé
oui poncé à mort
les coteaux forment des enclos de seins pensifs
dont la sollicitude amassée ne suffit
plus à tenir en respect la forêt de masques.
Patricia
Laranco.