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Gratuité du bus, soyons des milliers à en débattre

Publié le 05 avril 2011 par Jplegrand

Oui, oui, oui au bus gratuit

On en parle de plus en plus. Le débat est ouvert. Et c'est normal. Car enfin, rendre un service gratuit dans la société capitaliste ça se paie quand même. Mais ce n'est pas une raison pour être des pigeons. Alors justement parlons des financements. Plusieurs sources de financement existent aujourd'hui dont le versement transport qui est la cotisation des entreprises, la contribution de la collectivité sur son budget, et l'apport des usagers par le paiement du ticket de transport. Ce dernier financement est celui qui rapporte le moins, de l'ordre de 1,5 million d'euros par an. Pour que le service soit gratuit il faut par conséquent financer  autrement cette part.  J'invite les citoyens à bien s'informer de la réalité : aujourd'hui la collectivité en déléguant le service à une société multinationale (Keolis) permet à cette dernière de réaliser d'importants bénéfices qui ne profitent pas à la communauté. Cela est d'autant plus interessant pour Keolis que la plupart des bus et des matériels appartiennent à la communauté. Les délégations de service  public sont souvent des procédés qui permettent ainsi à de très grosses sociétés d'utiliser le bien public pour réaliser de gigantestques profits dont la communauté ne bénéficie pas.

Keolis est une société par action. Ce n'est pas une entreprise publique. Et même si des actionnaires de cette société sont publics, quand on voit ce que les dirigeants de ce pays font de cet actionnariat public on peut légitimement dénoncer les choix entrepris.

En fait, la Communauté gagnerait à maîtriser totalement la gestion de la société  de transport d'autant que le matériel lui appartient pour l'essentiel. Il faut avoir le courage et l'audace d'entreprendre une innovation de cette envergure.

La gratuité peut aussi obtenir des financements par la réduction des dépenses dues à la circulation automobile. Car celle-ci coûte cher, très cher, trop cher. Cher en carburant et en pollution, cher en accidents, cher en détérioration, cher en espaces occupés, cher en stress et perte de temps : c'est un vrai problème que personne ne peut nier aujourd'hui et si nous ne faisons rien nous allons vers des situations de plus en plus compliquées pour nos villes et la santé des habitants. Tout cela a donc un coût trop élevé pour la collectivité, c'est à dire un coût qui n'a aucune rentabilité sociale, au contraire. L'objectif de développement durable est donc de réduire ces coûts et de les réinvestir dans des moyens de déplacements plus sûrs, plus collectifs, comme le bus mais aussi pour promouvoir les déplacements doux comme le vélo partout ou cela est possible.


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