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Changer d'Ere

Publié le 05 avril 2011 par Jean Noël Delorme

Nous respirons à Clermont un air pollué.

Physiquement. Il est très souvent chargé de particules et de diverses substances nocives. Ceci est amplifié par le phénomène de cuvette dans laquelle se trouve la ville, entraînant une stagnation des masses d’air chargées au-dessus de nos têtes. Politiquement, pollué par l’usure du pouvoir avec tous les effets délétères associés. C’est le clientélisme qui se manifeste par une instrumentalisation du réseau associatif. Ce sont des intérêts qui, par le biais du cumul de postes, se rencontrent parfois « fort opportunément ». Notamment dans le domaine de l’urbanisme. Ce sont des relations très dégradées entre élus de la majorité et personnel Municipal. Ce sont des erreurs voire des fautes de gestion entraînant des gouffres financiers comme par exemple le chantier avorté de la « très grande bibliothèque ».

Ors notre ville a changé au cours de ces 10 dernières années. On ne peut le nier. Un tramway, une nouvelle Place centrale ont vu le jour. L’avenue de la République est devenue une belle artère ; une zone de chalandise s’est développée Avenue Ernest Crystal. Et puis… quoi ?

La ville est un peu, beaucoup, moins verte. Ici et là de nombreux logements sont abandonnés, on guette et espère leur dégradation et puis on rase, on bétonne et on rebétonne. Du moche le plus souvent. Les classes moyennes ont fui le centre ville pour ne laisser la place qu’aux logements très aidés et aux hauts revenus. Le centre ville a perdu de son animation. Sur la partie Nord de la place de Jaude, de nombreux petits commerces souffrent, ferment, les zones commerciales périurbaines ont proliféré et les Clermontois ont du mal à s’approvisionner à bas prix sans avoir recours à la voiture.

L’insécurité se fait cruellement sentir dans certains quartiers et le Maire prisonnier de son idéologie refuse d’apporter les réponses pragmatiques qui conviennent. La plupart des villes de l’importance de Clermont, de droite comme de gauche, s’équipent de vidéo-protection. Sauf Clermont. Notre système de transport en commun est à l’image de notre stade de football, à moitié fini. Une seule ligne de tramway favorise une population. Il faut au minimum une croix, une deuxième ligne qui desserve la gare SNCF, l’hôpital d’Estaing et Royat. La dernière fois que l’on en a entendu parlé, c’était lors de la campagne des municipales de 2008.

Plus de 500 postes de fonctionnaires ont été créés à Clermont-Communauté au cours de ces dernières années. Par la mutualisation d’un certain nombre de fonctions et services, l’instance communautaire devait engendrer des économies d’échelles et de fonctionnaires. Ors les charges de personnel municipal n’ont jamais cessé d’augmenter à la ville de Clermont.

Les Clermontois sont littéralement excédés par les hausses successives d’impôts. Les « fameux » emprunts « pourris » contractés par nos élus socialistes nous amènent à rembourser des taux d’intérêts à deux chiffres ! C’est dans « les grandes largeurs » qu’ils se sont fait avoir par des banquiers sans scrupules et c’est sur le contribuable Clermontois que cela retombe aujourd’hui.

Le développement économique n’est visiblement pas la priorité de nos élus socialistes. Un exemple est assez éloquent. Il y a un mois environ une entreprise a dû mettre sur la place publique les difficultés qu’elle rencontrait avec Clermont-Communauté. Celle-ci était bloquée dans son développement par des obstacles administratifs ! Même parcours du combattant pour celui qui veut créer son affaire et recherche du foncier : un véritable chemin de croix pour atteindre le bon interlocuteur et obtenir les informations et les aides nécessaires. Or l’entreprise c’est l’emploi. La gauche n’est d’ailleurs pas à l’aise avec le monde de l’entreprise. Versement transport, impôts divers, taxes de toutes sortes, il faut « faire payer les riches » ! voilà ce que l’on entend au Conseil Municipal de Clermont. Edifiant ! Ors qui crée les richesses ? Qui offre de l’emploi ? Qui fait l’attractivité ? Qui attire les populations ? Si ce n’est l’entreprise, et ses responsables qui prennent des risques !

Notre ville est sale, et nous le déplorons depuis de nombreuses années. La propreté et l’embellissement sont aujourd’hui une priorité. Les tags et graffitis en appellent d’autres. Même si un effort est fait ici et là, beaucoup reste à faire. Les Clermontois le déplorent tous les jours et il conviendrait de lancer un grand plan de nettoyage.

Et pourtant, Clermont-Ferrand a de formidables atouts : son cadre, sa qualité de vie, sa taille, ses possibilités de développement, sont immenses. La réforme territoriale permettra à notre plaque urbaine de prendre un nouveau départ. C’est la future métropole multipolaire qui s’étendra d’Issoire à Vichy que nous appelons de nos vœux. Elle se fera grâce à la venue de nouvelles entreprises ou ne se fera pas. Et celles-ci viendront si elles trouvent un terreau favorable, si l’on sait mettre en œuvre une véritable politique attractive qui passe entre autres par l’arrivée du TGV.

Le monde étudiant est largement représenté à Clermont. Le festival du court métrage est un formidable vecteur d’animations. Mais cela ne suffit pas. Il faut multiplier les rendez-vous festifs. Clermont doit retrouver sa joie de vivre.

Au plan de l’urbanisme, nous avons une chance immense : 5 hectares de bâti historique se libèrent dans l’hypercentre. Il faut saisir cette opportunité. Ce quartier pourrait être la vitrine de Clermont. Des équipements culturels sont attendus (bibliothèque, auditorium), mais aussi de loisir, du logement, des établissements à caractère social : crèche, maison de retraite…

Trois ans nous séparent de la prochaine échéance Municipale. C’est aujourd’hui que nous devons nous préparer.

Guy Ballet, Nicole Barbin, Jean-Pierre Brenas, Didier Muller.


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