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Lynchage à Noisy-le-Sec : « c’était un guet-apens »

Publié le 05 avril 2011 par Mcetv

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Haroun, roué de coups samedi soir en gare de Noisy-le-Sec, aurait été victime d’un guet-apens


Un piège bien ficelé

Suite au lynchage, samedi soir, de Haroun, un jeune de Sartrouville âgé de 19 ans, parce qu’il sortait avec une fille de Rosny-sous-Bois, la thèse du guet-apens semble avérée. La jeune fille, qui pensait recevoir des SMS d’une amie leur proposant de se retrouver à la gare de Noisy-le-Sec, aurait en réalité été bernée par les agresseurs présumés. Ceux-ci guettaient leur arrivée. Un policier explique : « L’un des garçons avait réussi à se procurer le mobile de la copine [de la jeune fille] et les textos émanaient en fait d’un des futurs agresseurs. C’était un guet-apens ».

« Les médecins pensent qu’il est tiré d’affaire »

Soulagement en revanche du côté du père d’Haroun qui a pu parler à son fils, d’après Le Parisien : « je lui ai demandé s’il allait bien. Mon fils m’a simplement répondu : oui. Après quoi, les médecins m’ont expliqué qu’il valait mieux ne pas le faire parler parce que ça représentait un gros effort pour lui. (…) Les médecins pensent qu’il est tiré d’affaire », raconte-t-il. Ignorant la relation de son fils avec la jeune fille de Rosny-sous-Bois, le père estime que son fils aurait en réalité été « victime d’une méprise ». Haroun, qui était pudique et n’évoquait pas ses relations amoureuses, n’aurait jamais parlé de sa petite amie à son entourage, perplexe face à cette nouvelle.

« Si Haroun était mort, il aurait fallu le venger »

Sous le choc, le meilleur ami du jeune homme s’interroge sur d’éventuelles représailles. Quand il a appris que la victime se trouvait à l’hôpital, il confie au Parisien avoir pensé : « si je croise un mec de là-bas, je le bute ». Mais il ne souhaite pas attiser la haine malgré le drame : « Si Haroun était mort, il aurait fallu le venger. Mais s’il s’en sort sans trop de séquelles, on ne va pas déclencher une guerre sans fin ». Au micro de RMC, Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis, fait part de son indignation : « C’est quand même incroyable cette espèce d’appropriation du territoire et de ses habitants, ces jeunes filles qui ne devraient connaître personne d’autre que ceux de la cité » où elles vivent.

Lundi matin, dix interpellations ont permis d’arrêter huit suspects à Rosny (93), un à Pantin (93) et le dernier à Marcoussis, dans l’Essonne (91)

Lauren Clerc


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