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La souffrance au travail (4/6)

Publié le 22 mars 2011 par Delphesconseil

La souffrance au travail (4/6)Épisode 4 : La culpabilité et la loi du silence

Il y a un autre aspect dont on ne parle pas beaucoup et qui doit inciter à agir, ce sont les conséquences psychologiques pour la famille et les collègues de travail. Avoir un membre de sa famille qui se suicide ou assister au suicide d’un de ses collaborateurs est un traumatisme très violent potentiellement responsable d’un choc et donc d’un stress post-traumatique, nous dit Philippe Rodet, docteur en médecine, consultant et contributeur sur de multiples projets liés à la prévention du stress (site).

De plus, les médecins du travail se heurtent à une sorte de conspiration du silence. Le suicide déclenche la culpabilité de chacun, et à tous les niveaux de l’entreprise, on préfère occulter ce qui s’est passé. Les dangers d’un tel déni sont évidents pour Christophe Dejours : « il y a un risque pour l’entourage professionnel du défunt de porter la culpabilité de sa mort, qui va empoisonner les relations entre les survivants. Le fait que l’entreprise ne réagisse pas pourrait signifier que la personne décédée ne représentait rien, que même un suicide n’arrête pas le travail. Et dans ces cas, il n’est pas rare qu’un suicide soit suivi par un autre suicide. »

Il poursuit : « On peut prévenir les autres cas, en brisant le silence qui suit le suicide, puis en identifiant le mobile. Les lettres, les témoignages de l’entourage personnel des défunts font référence à des signes avant-coureurs. Si le travail est bien en cause, il faudra que le management évolue. »



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