
Une récente étude (Hurley, & Franck, 2011) a étudié la capacité des sujets à "effacer" des mouvements faciaux. En se sachant observer, par son interlocuteur, le menteur va essayer de réduire au maximum les indices qui lui paraissent suspect. Ainsi un menteur va délibérément contrôler son visage, son corps, ses gestes pour paraître le plus véridique aux yeux de son interlocuteur et essayer de le tromper. La littérature n'avaient pas montré si les menteurs, et de manière plus générale si les personnes, pouvaient supprimer des mouvements spécifiques du visage, comme par exemple les mouvements des sourcils ou le sourire. C'est ce que les auteurs ont étudié dans leur étude.
Lorsque les expérimentateurs demandaient aux participants d'arrêter de bouger un item précis, les auteurs ont observés une réduction généralisée de tout les mouvements faciaux. C'est à dire que les sujets en voulant contrôler une partie de leur visage ont involontairement touché tout les mouvements faciaux. Les résultats de cette étude suggèrent que les mouvements faciaux peuvent être réduit mais pas supprimés. Ainsi une personne qui tente de contrôler un mouvement facial particulier aura sans doute un visage davantage immobile et figé. Tentative de contrôle de la communication non verbale que l'on peut retrouver chez un menteur.
- Ekman, & O'Sullivan. (2006). From flawed self-assessment to blatant whoppers: the utility of voluntary and involuntary behavior in detcting deception. Behvioral sciences & the law. 24: 673-686.
- Hurley, & Franck. (2011). Executing control during deception situations. Journal of nonverbal behavior.
- Turchet. (2009). Le langage universel du corps. Editions de l'homme.
- Ekman. (2010). Je sais que vous mentez !. Michel Lafon.