Après avoir parcouru plus de 10 000 km, le nuage radioactif en provenance de la centrale de Fukushima a traversé la France les 23 et 24 mars. L'Institut Français de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire ( IRSN) a procédé à des mesures des éléments radioactifs contenus dans l'air à l'aide de 170 balises du réseau Téléray réparties sur toute la France métropolitaine. Et il a annoncé que les mesures effectuées n'avaient montré que de faibles traces de radioactivité.
Ce n'est pas cependant l'avis de la Criirad ( Commission de Recherche Indépendante sur la Radioactivité) qui estime que le niveau de radioactivité enregistré par l'IRSN sur la France " était très probablement sous-évalué ".
En effet, selon la Criirad, l'air a été échantillonné à partir d'un filtre à aérosols qui ne permet pas de piéger l'iode présent dans l'air sous forme gazeuse. Or cet iode gazeux " pourrait représenter une part importante, probablement majoritaire, de l'iode radioactif présent dans les masses d'air contaminées ".
" L'incidence de cette question sur l'appréciation des risques est cependant très limitée en France ", précise la Criirad.
Mais cela pose de nouveau le problème de la fiabilité des informations qui nous sont transmises par les Autorités officielles. Et la Criirad lance une nouvelle pétition pour obtenir " la transparence, l'exhaustivité et l'immédiateté de l'information sur la radioactivité de l'air pour la protection des citoyens ".
José Vieira
Retrouvez plus d'infos sur le site www.criirad.org
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