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Les illusions de l’économie verte

Publié le 06 avril 2011 par Copeau @Contrepoints

Les illusions de l’économie verteL’économie verte abonde de promesses. Elle fournirait des emplois, créerait une prospérité durable en plus de résoudre les problèmes environnementaux. Ces affirmations visent à faire accepter plus facilement les subventions en faveur de certains intérêts particuliers se réclamant de l’environnement, mais se révèlent fallacieuses. Les interventions des pouvoirs publics sont en réalité coûteuses : passer d’une source d’énergie meilleur marché à une technologie moins rentable est un coût économique. Si les mesures « vertes » devaient être défendues, ça serait pour leur caractère « vert » et non pour des bienfaits économiques inexistants.

Les effets des mesures pour le passage à une économie verte semblent toutefois également exagérés d’un point de vue strictement écologique. En oubliant de prendre en compte les effets pervers inhérents à toute réglementation, les écologistes se font malheureusement marchands d’illusions. Il n’est bien entendu pas possible d’affirmer avec certitude que le bilan de telles mesures sur l’environnement serait complètement négatif, mais il risque d’être beaucoup moins élevé que prévu – alors que les coûts économiques sont bien réels.

En étudiant les propositions faites pour la protection de l’environnement, il est surprenant de constater leur caractère centralisateur et étatiste. Le programme politique des écologistes mène à plus d’État sous le prétexte de respecter l’environnement. Une centralisation pourtant contraire au slogan écologiste « think global, act local ».

L’opposition entre liberté, sous sa forme économique notamment, et écologie semble par ailleurs superficielle. Toute pollution, tout gaspillage de ressources constituent des coûts économiques qu’il est dans l’intérêt des producteurs de minimiser. Le phénomène des externalités souvent mis en avant comme étant une « lacune du marché » est par ailleurs le plus souvent un problème de définition et de respect des droits de propriété et donc une défaillance de l’État dans un contexte où une grande partie des biens environnementaux ont été collectivisés.

Il est dans tous les cas plus prometteur pour l’environnement de laisser le marché déterminer quelles sont les technologies efficaces et rentables en minimisant les barrières réglementaires et fiscales au processus d’innovation, plutôt que de subventionner des industries et des entreprises particulières sur la base de suppositions abstruses.

Telle est la conclusion de l’analyse faite par Barthélémy Bonadio dans son article « Les illusions de l’économie verte » publié par l’Institut Constant de Rebecque.

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