Depuis la création de la loi Hadopi, la France est un des principaux pays luttant contre les internautes qui s’adonnent au téléchargement illégal. Hadopi étant devenu un symbole contre le partage et une atteinte aux droits de l’Homme, de nombreux internautes, français ou pas, souhaitent voir cet organisme disparaître.
Le groupe des Anonymous a donc décidé d’organiser une attaque par déni de service (DDoS) via le logiciel LOIC (Low Orbit Ion Cannon), conçu et distribué par leurs soins, et ceci dans le cadre de leur action nommée « Operation Payback ».
Celle-ci a eu lieu le vendredi 11 mars, et le site Hadopi a subi et subi encore à ce jour des ralentissements. Depuis les débuts de cette opération en septembre 2010, de nombreux sites web liés aux droits d’auteur ont été attaqués ou mis hors ligne (associations RIAA et BPO, cabinets d’avocats ACS:Law et Davenport Lyons…).Interrogé sur le pourquoi de cette attaque, un Anonymous explique simplement : « il s’agit de protéger nos libertés et notre vie privée. Si nous laissons ce genre de lois se multiplier, se mettre en place, c’est la porte ouverte à la censure ».
Même s’ils ont hésité avant de lancer leur attaque, craignant de fournir un mobile à la France pour défendre le principe d’une inspection profonde des paquets (DPI – Deep Packet Inspection) pour contrôler la nature des données transitant sur les réseaux des fournisseurs d’accès à Internet français, ils ont donc finalement concrétisé leur projet.
Même si les Anonymous ont déclaré que la Hadopi n’est pas une de leurs cibles prioritaires, on a constaté un acharnement sur le site, qui était indisponible ou fortement ralenti il y a encore quelques jours. Cette attaque a eu lieu malgré un appel au calme du Parti pirate français :
« Alors que des attaques par DDOS contre les serveurs de hadopi.fr et TMG se préparent, nous appelons leurs futurs auteurs à la raison et à l’engagement citoyen et/ou politique. Nous ne cautionnons pas ces attaques vaines et contre-productives, qui amènent de l’eau au moulin de nos adversaires, qui stigmatisent déjà les internautes et les criminalisent ».
Y aura-t-il des répercussions suite à cette attaque ? Affaire à suivre…