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Racisme et cheap labor américain

Publié le 02 février 2008 par Raphael
«Quant aux colons libres, il s’agissait pour la plupart d’anciens artisans – voire de rentier – qui se montrèrent si peu enclins à travailler la terre que John Smith (le gouverneur) dut, dans les premières années… les envoyés de force dans les champs pour assurer leur propre subsistance »
De l’historien Howard Zinn, ces mots retracent le parcours du cheap labor américain jusqu’à sa base en 1615, en Virginie.
« Une certaine amertume devant leur inaptitude à s’occuper d’eux-mêmes, comme devant la supériorité indienne en ce domaine, prédisposa peut-être les Virginiens à posséder des esclaves. » Des esclaves indiens, africains et des serviteurs blancs.
Des esclaves qui composent en 1770, 21 % de la population de la colonie. Associés aux blancs pauvres, ils forment une menace pour la minorité de riches propriétaires. Les mots renversement et révolution sont dans l’air.
«La solution à ce problème, évidente mais jamais formulé – simplement progressivement assumée —, était le racisme, seul outil susceptible de ségréger les blancs dangereux des esclaves dangereux en élevant entre eux le mur du mépris racial », raconte l’historien Edmund Morgan.
La conséquence du cheap labor mena à la révolution contre les riches, qui répliquèrent avec l’arme fatale, la division par le racisme.

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