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Journée mondiale de la Santé 2011: Pas d’action aujourd’hui, pas de guérison demain – OMS

Publié le 06 avril 2011 par Santelog @santelog

Journée mondiale de la Santé 2011: Pas d’action aujourd’hui, pas de guérison demain – OMSSi des avancées spectaculaires de la médecine grâce à de nouveaux «médicaments miracles» permettent de traiter des maladies qui, il y a quelques décennies, ou même quelques années encore dans le cas du VIH/sida, étaient mortelles, l'OMS souhaite préserver ces acquis pour les futures générations. Dix ans après la mise en œuvre d'une stratégie mondiale de lutte anti-infectieuse, l'OMS a donc décidé de consacrer sa Journée mondiale de la Santé, ce 7 avril 2011, au thème de la propagation mondiale de la résistance aux antimicrobiens.


La propagation mondiale de la résistance aux antimicrobiens, thème de cette Journée 2011, menace l'efficacité de nombreux médicaments utilisés aujourd'hui et risque de remettre en cause les progrès importants qui ont été accomplis contre les principaux agents infectieux mortels.


3 pandémies, pour 3 axes de la communication de la prochaine Journée mondiale de la Santé : le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Cette campagne de sensibilisation appellera les gouvernements à mettre en œuvre les politiques et les pratiques nécessaires pour prévenir et contrecarrer l'apparition de germes ultra-résistants, mais aussi pour fournir des soins adaptés à ceux qui sont gravement touchés par ces agents pathogènes.


La capacité du VIH à muter et à se reproduire en présence de médicaments antirétroviraux est appelé la résistance du VIH aux médicaments. Les conséquences de la résistance aux médicaments comprennent l'échec du traitement, l'augmentation des coûts de santé directs et indirects associés à la nécessité de commencer plus coûteux traitement de deuxième ligne pour les patients, la propagation de souches résistantes du VIH et la nécessité de développer de nouveaux médicaments anti-VIH.


La forme résistante de la tuberculose enregistre, elle aussi, une progression importante, selon le récent rapport de l'OMS de novembre dernier. Si ces 5 dernières années, 41 millions de malades atteints de tuberculose ont pu être soignés et 6 millions de décès évités, en 2010, les données collectées font état des plus hauts taux de tuberculose MR jamais enregistrés, avec des records de 28% des nouveaux cas dans certaines parties de l'ex-Union soviétique. De nombreux pays ont développé des plans de lutte contre la tuberculose MR, mais la réponse au niveau mondial est toujours insuffisante.


Sur le paludisme, l'OMS a appelé en mai dernier, à l'arrêt immédiat des monothérapies à base d'artémisinine qui favorisent le développement des résistances, alors que 37 laboratoires en poursuivent encore la commercialisation.


L'émergence de la résistance aux antimicrobiens : Depuis leur découverte au 20e siècle, les antimicrobiens (antibiotiques et médicaments apparentés) ont permis de réduire considérablement la menace de maladies infectieuses. Mais ces progrès sont maintenant sérieusement remis en question par une nouvelle évolution : l'apparition et la propagation de germes résistants aux médicaments bon marché et efficaces de «première intention». L'émergence de la résistance aux antimicrobiens est la plus évidente pour les infections bactériennes qui contribuent le plus à la morbidité chez l'homme : affections diarrhéiques, infections respiratoires, méningites, infections sexuellement transmissibles, infections nosocomiales. Parmi les exemples les plus importants on re­trouve le Streptococcus pneumoniae résistant à la pénicilline, les entérocoques résistants à la vancomycine, le staphylocoque doré résistant à la méthicilline, les salmonelles polypharmacorésistantes et la tuberculose à bacilles multirésistants.


Les infections provoquées par des germes résistants sont graves car elles ne réagissent pas aux traitements, ce qui entraîne la prolongation de l'état pathologique et l'accroissement du risque de décès. Il faut alors passer à des médicaments de deuxième, voire de troisième intention, qui sont presque toujours beaucoup plus chers et parfois plus toxiques.


La résistance à ces principes actifs est un phénomène biologique naturel : La résistance à ces principes actifs est un phénomène biologique naturel que divers facteurs, dont les habitudes humaines, peuvent amplifier et accélérer. L'utilisation d'un antimicrobien pour toute infection, installée ou crainte, force les micro-organismes à s'adapter ou à disparaître sous l'effet du phénomène appelé « pression sélective ». Ceux qui s'adaptent et survivent portent des gènes de résistance qu'ils peuvent ensuite transmettre.


De nouvelles tendances, facteurs de résistances : L'urbanisation, la pollution, la détérioration de l'environnement et les modifications climatiques, l'évolution démographique, le développement énorme du commerce mondial et des voyages, ont entrainé l'augmentation de la prévalence des résistances et les patients restent eux-mêmes fréquemment à l'origine de facteurs très importants conduisant à un mauvais usage des antimicrobiens.


Journée mondiale de la Santé 2011: Pas d’action aujourd’hui, pas de guérison demain – OMS
Le besoin d'une riposte mondiale concerne donc tous les acteurs des systèmes de Santé, les usagers, les prescripteurs et les dispensateurs, les vétérinaires, les administrateurs d'établissements hospitaliers et de laboratoires d'analyses, ainsi que les gouvernements nationaux, l'industrie pharmaceutique, les syndicats professionnels et les organismes internationaux.


Source : OMS

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