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Mêmes tondus, mort aux chevelus!

Publié le 06 avril 2011 par Legraoully @LeGraoullyOff

Cher(e)s con-citoyen(ne)s, cher(e)s penseur(-se)s libres, cher(e)s sans-culotte (il fait chaud , profitons en pour baisser nos falzards!), cher(e)s patriotes , cher(e)s créatures de Dieu, chers informateurs de BigBrother, mes doux agneaux bêlants, vêlant… les mots ne veulent plus rien dire… et c’est bien pour cela que le misanthrope inculte que vous êtes en train de lire en faisant la moue se permet de les utiliser (les mots! faut suivre un peu!).

Puisque nos cerveaux, nos esprits sont limités (oui il n’y a pas encore de forfait illimité pour ce genre de produit) nous sommes contraints de catégoriser, classer, faire des généralités et en dégager des conclusions, c’est ainsi que nous fonctionnons depuis la nuit des temps.

Catégoriser peut être un outil dangereux si l’on définit une catégorie uniquement sur un spécimen, mais cela peut être aussi un outil pratique pour communiquer ou échanger si la catégorisation s’établit sur plusieurs cas.

Exemple de catégorisation dangereuse :

Vanessa, 27 ans, téléopératrice, se fait agresser un soir à la sortie du bar Mitzva (établissement réputé pour sa culture hippique et ses débats philosophiques ayant pour teneur la météorologie) par un être humain de genre mâle, de type européen aux cheveux roux.

Le lendemain lors de sa séance hebdomadaire de tripotage et réajustement capillaire (chez l’coiffeur quoi!) elle fait part de cet incident à sas amies et conclut son récit par  » de toute façon les rouquins sont tous des violents détraqués! ».  Voilà un exemple de catégorisation dangereux, car certes les rouquins ne sont pas exempts de tout reproche, mais ils ne sont pas plus détraqués et violents que les bruns ou les blonds, ils se démarquent uniquement par l’odeur en vrai. Imaginez que le rouquin soit juif ou musulman pour voir où ce genre de catalogage peut mener.

Je vais maintenant vous faire part d’une catégorisation inoffensive :

Le postulat est le suivant : les hippies (ou babos, ou baba-cool ou bohêmes etc) sont les principaux vecteurs de danger pour l’environnement.

Je m’explique : à trop vouloir la paix et l’amour-défendre ces valeurs nécessite du courage ou de l’ironie- l’entraide, la compréhension, la mutualisation, la communauté n’en oublierait-on pas la nature sordide de notre espèce?

Appeler la tolérance à tout bout de champ n’est-ce pas une forme de prostitution cérébrale?

Quand Marion (19 ans,étudiante en psycho, parlant de philosophie un joint au bec et intercalant des « tu vois quoi » entre chaque phrase) me soutient que je suis intolérant car je viens d’oser dire que l’espèce humaine se prend pour dieu et que donc, elle mérite le même sort que dieu : l’inexistence

- Nan, mais bon quoi, Karl, tu peux vraiment pas dire ça quoi, t’es juste genre intolérant, tu vois quoi.

-ah? passe le joint au lieu de dire des conneries!

-Nan, mais j’veux dire, tu dois tolérer que l’Homme essaye et cherche, tu vis genre dans un micro-univers tu vois, et ça te met des oeuillères et tu ne sais pas apprécier la bonté de l’homme, tu vois?

-Au contraire, je pense…

-Nan, laisse-moi finir, tu connais Woodstock? Genre? Voilà quoi, là t’as la preuve de la bonté humaine! Au lieu de ça Môôssieur Hungus voit du mal partout, tu vois c’est là qu’t'es intolérant! et en plus t’as fini le oinj’…

Je n’ai pas eu l’opportunité de répondre car ma tendre Marion avait repéré un étudiant aux dread locks sculptées chez Cardin et qui de surcroît roulait un joint, elle m’a jeté un regard compatissant, j’avais l’impression de souffrir d’un cancer, et elle est allé accoster le Bob fashion Marley qui , lui, devait être tolérant et open.

Mais qu’il soit dit une fois pour toute que ,oui, je suis intolérant, qu’effectivement je ne tolère pas les acéphales qui chantent le partage et qui, par ailleurs, ne communiquent qu’avec ceux qui sont en train de rouler des pétards, oui je ne tolère pas qu’une espèce animale, même si j’en suis, s’accapare un environnement de vie où les tenants et les aboutissants sont ténus, oui je ne tolère pas que les outils de communication modernes issus du progrès technique ne soit que des faire-valoir de nos quotidiens crasseux et mornes, et ma douce Marion c’est en étant intolérant sur des points que j9e tolère beaucoup plus facilement l’odeur des fleurs en train de naître sur les rebords de jardin dans ma rue!

C’est parce que je ne tolère pas tout béatement que j’arrive encore à m’émerveiller sur des choses que tu ne vois même pas, toi qui veut paraître cool et ouverte. Tu finiras dépressive et les vers qui se nourriront de ton corps n’auront aucune compassion!

Conclusion de ma catégorisation inoffensive : les hippies ça sent le fromage, ça se drogue et ça veut la paix dans le monde, même quand ils se coupent les cheveux (vers la trentaine, en signant un CDI dans une boîte privée de commerce) ils restent dangereux, pour la paix de ma misanthropie, mon message à leur encontre sera clair et intolérant : j’m'en fous et j’vous emmerde!

Karl Hungus , gras au lit, déchet né pour Le Graoully Déchaîné

Mêmes tondus, mort aux chevelus!

vive l'humain, mélangeons nos corps et nos âmes sur les cendres radioactives d'un monde apocalypsé!


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