Le jeudi 24 mars dernier, nous avions évoqué la baisse de la taxe sur le carburant au Royaume-Uni, dont les moindres recettes seront compensées par une hausse de celle sur les compagnies pétrolières.
Voilà qu’Éric Besson, ministre français de l’Industrie, veut imiter le chancelier de l’Échiquier George Osborne, pour les automobilistes le plus touchés par la hausse des prix. C’est une mesure totalement démagogique : à supposer que cette hausse ne soit pas répercutée par les compagnies pétrolières, ce qui est douteux, elle tend à faire oublier que le principal responsable des prix élevés de l’essence, ce n’est pas la hausse des cours, mais l’État : 60 % du prix du super sont constitués par la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP).
Si Éric Besson veut vraiment faire baisser les prix de l’essence sans effet pervers comme la répercussion des hausses de taxes par les compagnies pétrolières, il peut abaisser la TIPP sans contrepartie. Mais cela l’obligerait à reconsidérer le problème de fond : les dépenses publiques, ce qu’il ne faut pas trop attendre d’un individu qui gagne chaque mois 18 192,96 euros brut (soit 14 000 euros net) d’argent public.
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