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1 enfant sur 10 victime de violences à l'école

Publié le 07 avril 2011 par Rozennlefeuvre @aladom
1 enfant sur 10 victime de violences à l'école

11,7% avouent être victime de harcèlement scolaire

Depuis mardi 29 mars, suite à une étude menée par l'Observatoire international de la violence à l'école pour l'Unicef, on sait qu'1 enfant sur 10 est victime de harcèlement scolaire. Le ministre de l'éducation national Luc Chatel installe un "conseil scientifique contre les discriminations à l'école".

 L'Unicef a publié mardi une étude qui annonce que 9 enfants sur 10 se sentent bien à l'école mais que 11,7% d'entre eux se disent harcelés et victimes de violences physiques et verbales répétées.    

Un enfant sur 10 victime de violences

L'enquête de victimation et climat scolaire lancé par Luc Chatel et coordonnée par Eric Debarbieux et Georges Fotinos a été rendue publique à la fin du mois de mars. De fin 2009 à fin 2010 ce sont 12 326 élèves des classes de CE2, CM1 et CM2 issus de 157 écoles de huit académies qui ont été interrogés sur différents points tels que :

  • le climat scolaire
  • la qualité des relations des  élèves avec les enseignants
  • la qualité des relations entre élèves
  • le sentiment de sécurité.

Une liste de 23 "violences" a été établie, englobant aussi bien les moqueries que les rumeurs, l'otracisme, les menaces, le tirage de cheveux ou encore le voyeurisme dans les toilettes, le vol et les jeux dangereux comme le jeu du foulard.

Neuf élèves sur 10 ont avoué se sentir "tout à fait bien" ou "plutôt bien" à l'école et 7 sur 10 ont répondu ne "jamais" avoir connu de violences à l'école ou alors "très occasionnellement". L'étude montre que le phénomène de "victimation" reste limité mais pour une minorité d'élèves (11,7%), la violence se définit par des "petites" agressions répétées telles que le racket, les menaces, le vol, les coups voire même dans certains cas les violences sexuelles. Toutes les sociologies des différents établissements sont touchées et il n'y a pas plus de violences dans les écoles classées "ZEP"(Zone d'éducation prioritaire) que dans les établissements classiques.

Si l'on étudie en détail le pourcentage d'élèves victimes de violences, 17% des enfants interrogés avouent avoir été frappés et 18% ont subi des agressions à connotations sexuelles (déshabillage, baiser forcé, attouchement). 67% des violences sont pratiquées par des garçons contre 20% par des filles et 12% mixtes.

En ce qui concerne les "petites" agressions verbales, 16% des enfants avouent avoir déjà été affublés d'un surnom désagréable, 25% avoir été insultés et 7% avoir été confrontés au racisme.

Des conséquences scolaires et psychologiques

Pour Eric Debarbieux, "quand un enfant commence à être harcelé, ce sont toutes les formes de violence qui lui tombent dessus".

Les résultats de l'enquête mettent en garde contre les lourdes conséquences scolaires mais aussi psychologiques dans la vie future des enfants. Sont mis en évidence les problèmes d'absentéisme (refus de retourner en classe) et de faible estime de soi ; les tendances dépressives sont plus fortes chez les adultes ayant été victimes de violence scolaire dans l'enfance.

Pour pallier ce problème, des solutions devraient voir le jour d'ici mi-avril afin de travailler sur la prévention dès l'école primaire en travaillant à la façon de vivre ensemble à l'école, " aider et prévenir, plutôt que punir et ficher". La formation des enseignants devrait également être à l'ordre du jour.

Luc Chatel, ministre de l'éducation vient de mettre en place un" Conseil scientifique contre les discriminations à l'école" qui sera en particulier chargé de la lutte contre le harcèlement scolaire. François Héran, démographe présidera ce conseil. Reste à espérer que des décisions rapides et effectives soient apportées à ce lourd problème.


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