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Au yâble les pauvres!

Publié le 02 février 2008 par Hugo Jolly

Ça n’aura pas pris de temps à l’ADQ populiste crasse, par le biais du démagogue Éric Caire, de faire valoir ses intérêts quant aux nouveaux services de santé pour riches que comptent offrir prochainement, la compagnie Myca. C’est via internet, ce que tous ne peuvent s’offrir, que Myca entend œuvrer, si l’on peut appeler cette injustice, une œuvre.

Au coût de 10$/mois d’abonnement et de frais de 50$ la consultation, Myca entre ainsi dans cette effrayante et injuste spirale utopique et dogmatique, qu’est le service privé en santé. En fait, en payant ces 60$/abonnement+consultation, le patient se verra capable d’accéder à sa consultation en moins de 3 heures, alors qu’il en est d’une visée de 12 heures minimum dans le réseau public. C’est donc dire, qu’il y aura effectivement, 2 classes de citoyens, un système à deux vitesses.

Donc, récapitulons, si vous n’avez pas les moyens, allez donc attendre sur les banquettes inconfortables avec le tas de pauvres. Vous avez les moyens de passer avant les autres? Pourquoi pas? Au diable les autres, vous faites partie des élites!

C’est d’ailleurs ce qu’a répondu, différemment, Éric Caire, porte-parole du parti populiste crasse, à la question d’un journaliste, qui se demandait justement si un tel acte, ne remettait justement pas en question le fait qu’il y ait deux classes de citoyens, des méritants et des non-méritants. À la question, Éric Caire, comme son chef l’aurait aussi bien fait, a répondu que le citoyen avait le choix!?!? Ensuite, le journaliste lui rappelle que le citoyen, n’a pas toujours les moyens de se payer un ordinateur, une webcam, etc. Éric Caire, défenseur du bourgeois et des riches lui répond, qu’en fait, c’est leur problème! Qu’ils n’ont qu’à faire avec les pour/contre des deux systèmes, qu’en fait, ce n’est pas le problème des riches. Or, c’est justement le problème des riches.

D’abord, les médecins intéressés à travailler comme mercenaire pour les riches, devraient pour commencer remplir le réseau public, simple, s’ils ont du temps à perdre devant une webcam, comme le rappelle le ministre Couillard, ils auraient probablement et logiquement, plus de temps à donner au réseau public.

Toutefois, si Québec donne son avale à cet autre projet de privatisation de la santé, donc à la création d’un système à deux vitesses, il aura et nous pourrons en convenir, torpillé le système de santé que s’étaient donné les québécois, à la sueur de combat sociaux, et de longues marches en ce sens. Sabotage, serait alors un terme convenable, pour décrire les actions des deux derniers gouvernements, soit péquiste et libéral. De part et d’autres, ils auront tous deux, contribué à jeter par terre la richesse qui fit du Canada entre autre, l’un des meilleurs pays où vivre. Car prôner le privé en santé, relance ainsi du même coup, une compétition féroce entre le privé et le public, ce que le citoyen commun n’a pas à vivre, par-dessus les autres malheurs de la vie.

Sommes-nous étonnés de la position du parti populiste qu’est l’ADQ, et sons ramassis « d’ apprenti-gourous », où le modèle, Mario Dumont, a de toute façon, toujours surfé sur ce genre de discours? Avec Gilles Taillon, ancien président du conseil du patronat comme numéro 2, Éric Caire comme critique, y a-t-il place pour le progrès ou au contraire, sommes-nous en pleine régression? Routine adéquiste… Ce parti, près des intérêts bourgeois plus que jamais, va même dans sa démagogie quotidienne, prétendre que le privé en santé désengorgerait les hôpitaux, or, c’est un leurre et une fausseté des plus répandues, pourtant toutes démenties là où le privé existe. Il suffit d’ailleurs de regarder notre voisin du sud qui nous envie maintenant plus que jamais, où plus de 55 millions de prolétaires états-uniens, n’ont pas accès à une assurance privée ou collective. Ils font alors, comme le dit Éric Caire le populiste crasse et démagogue opportuniste, la file éternelle des services publics, mis de côtés par l’état et ce, à leurs frais, c’est à dire avec de l’argent emprunté, faute de moyens. Ce n’est pas sans rappeler qu’Hillary Clinton a promis d’y remédier, en proposant de mettre sur pied un système de santé universel à la grandeur des États-Unis, et oui! Ils avancent, nous nous prépécitons sur la banquette vacante du désespoir!

N’est-ce pas la santé, la plus grande de toutes les richesses? N’est-ce pas là, un service qui devrait être égal à tous, équitable pour tous, respectant les mêmes délais raisonnables pour tous et surtout, gratuit? C’est ce qu’en croit en tout cas l’O.N.U., qui nous a classés dans les meilleurs pays où vivre, justement grâce à notre système de santé public universel, moins performant toutefois, que le système cubain.

Ce que refusent aussi les capitalistes, c’est de regarder les alternatives, les vraies, celles qui fonctionnent en tout cas. Aucunement, ces dernières années, fût-il question de jeter un coup d’œil sur le système de santé cubain qui, pourrait en apprendre en long et en large à des populistes crasses démagogues comme Éric Caire qui de toute façon, ne lira jamais les statistiques cubaines, faute de risquer d’y trouver de bonnes idées. Le système de santé cubain est incomparable, surtout quand on sait que Cuba est un pays du tiers-monde. Les cubains offrent des milliers de médecins sans frontières,gratuitement, alors qu’ici, nous parlons déjà de payer, pour passer plus vite que le pauvre qui sommeille sur les banquettes inconfortables en plastique des hôpitaux. Cuba possède un système hors pair, gratuit, où les cubains ne font pas de file d’attente, où même les étrangers sans citoyenneté cubaine, grâce aux vertues de leur système universel bien implanté, peuvent se faire soigner et ce, encore gratuitement. Cuba a de plus, près de 30 000 médecins oeuvrant, ici c’est le bon mot, à l’étranger, dont au Vénézuéla et toujours sans en manquer sur son sol. Cuba possède environ 60.4 médecins pour 10 000 habitants alors qu’ici, au Canada, on en compte environ 16.7 pour 10 000 habitants. Ici, on peut dire, à chacun ses priorités!

La privatisation en santé? Non merci! Non parce que les moyens des uns, n’ont surtout pas à apporter ce genre de privilèges, au dépend des autres, tous aussi méritants de vivre et surtout, de vivre en santé. La santé, ça ne devrait jamais s’acheter, sinon, bienvenue les injustices, vous n’avez pas fini de brailler devantvotre téléviseur, grosse bière à la main!


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