Souvent je parle de République Bananière en France, de corruption au sein même de nos institutions et de médiocrité ambiante, toutes ces raisons pour lesquelles la France n’avance pas, toutes ces raisons pour lesquelles notre pays ne peut se relever, au point que même Bill Gates constate qu’en France il n’y pas de solution puisque l’exécutif est tellement corrompu avec les grands industriels que chacun se réserve une part du gâteau pour lui-même.
Monsieur Boorlo en tant que Ministre de l’écologie a autorisé l’exploitation du Gaz de Schiste, comment a-t-il pu, en connaissance de cause, accéder à cette demande si celle-ci était en totale opposition avec sa fonction ministérielle ? Quel aurait été son intérêt ? Quel a été son intérêt ?
Les membres des cabinets ministériels, les conseillers ne sont là que pour un temps, ils sont nommés, perdent leur emploi en cas de changement de gouvernement, et puis, comme par hasard, on les retrouvent dans toutes les entreprises qui ont des contrats et des relations étroites avec l’État, banques, assurances, TV, industries lourdes, électricité, gaz, pétrole...
Nous pourrions qualifier ces individus sensés travailler pour le bien et le confort des citoyens de notre pays de voyous corrompus à la solde des industriels et des banques, et pire, nous pourrions tous les accuser d’abus de biens sociaux, car ils favorisent les intérêts privés aux dépens des intérêts publics et collectifs. - Oh quelle horreur ! me direz-vous, mais comment peut-il dire une chose pareille, de la racaille en costume, des employés d’état au service des citoyens qui favoriseraient les intérêts privés aux dépens des intérêts des citoyens qui les nourrissent ? Traitres à la patrie ? De toute évidence. Mais comment le prouver ?
C’est très simple, il suffirait que la Cour des Comptes décide de mener une simple enquête sur les employés de ces entreprises et de constater leur parcours professionnel au sein du gouvernement et des dites entreprises, nous serions certainement surpris de voir le nombre d’individus ayant été au service de l’État se retrouver à des postes clefs au sein de ces entreprises et de continuer leur carrière à organiser et à corrompre un système démocratique en une farce démocratique au service du Capital.
Je tiens à préciser qu’être démocrate, n’est pas être communiste, parler de Capital, n’implique pas nécessairement une filiation au Marxisme.
En conséquence, tout notre système est vérolé au sein même d’une démocratie, mais cela se passe en France, c’est à ce point que nous comprenons que les paroles et les bonnes intentions de nos politiques ne peuvent jamais être respectées.
Monsieur Sarkozy est l’apôtre du capitalisme et de l’argent, il pense argent et ne vit que pour l’argent, et c’est ce modèle qu’il veut imposer aux Français, un modèle parfaitement incohérent avec la pensée française et c’est, je crois, ce qu’il n’a pas compris. Nous avons là un président des Français incapable de comprendre son peuple pour une raison aussi simple que celle de l’intérêt porté à une valeur financière plutôt qu’humaine. Mais c’est un autre débat. Le problème c’est que le Président lui-même cautionne ce type de comportement et pire, il l’encourage, ces relations étroites avec les capitaines d’industries sont claires et publiques, il ne le cache pas, il est au pouvoir pour gagner de l’argent, le plus possible, comme ses secrétaires d’état. On ne trouve aucun humaniste au sein de son gouvernement, ni à l’UMP, pas beaucoup non plus au sein du PS malheureusement, les seuls à se détacher sont aujourd’hui les Verts qui se battent pour une vie meilleure pour les Français, car l’écologie est un mouvement qui touche tout un chacun.
À présent je souhaite vous faire partager un extrait de la remarquable analyse de, Henri de Bodinat, Président de TIME Equity Partners, dans son article sur le « scandale révélateur du prix du gaz » que vous pouvez lire sur Challenge.fr aujourd’hui et vous comprendrez également pourquoi les tarifs du gaz augmentent en étant indexés sur le prix du pétrole, alors que le gaz est moins cher tant à l'exploitation qu'a la vente, la réponse se trouve dans cet article :
« …-la deuxième est une connivence malsaine entre les directions de certaines très grandes entreprises et l’appareil étatique. Issu des même corps, passés par les mêmes fonctions, se retrouvant dans les mêmes clubs, un véritable clan se forme qui partage le même objectif de puissance et de rentabilité des très grandes entreprises. Car les membres de cabinets ministériels et des organismes de régulation d’aujourd’hui seront demain intégrés à l’état major des grandes entreprises qu’ils contrôlent. On est prié de ne pas cracher dans la soupe et de laisser celles-ci prospérer.
Cette situation paradoxale crée un déséquilibre systématique entre l’intérêt privé et l’intérêt général au détriment direct de ce dernier. Qu’il s’agisse de la banque, du transport, de l’audiovisuel, de l’énergie, de l’eau, des concessions autoroutières ou autres, la connivence abouti immanquablement à la création de rentes de situation pour certaines grandes entreprises au détriment des ménages et des autres entreprises.
L’économie capitaliste ne retrouvera sa vigueur que lorsque le profit récompensera non la capacité à convaincre l’état ou le régulateur de laisser les prix augmenter mais la capacité à répondre de façon productive et frugale aux besoins des clients. Il faut être optimiste et croire que c'est possible... »
Qu’ajouter de plus, nous vivons une époque formidable…