Joselito

Miguel Arroyo Joselito se voit décerner, en même temps que Pepin Martin-Vasquez la médaille d’ or du Mérite des Beaux Arts par le conseil des ministres en Espagne.

Nul, à mon avis, plus que lui ne méritait cette récompense. Dans ma carrière (!!!) d’aficionado, Joselito a été le matador qui a figuré sur la plus haute marche de mon Panthéon. Certes il y a eu aussi Paquirri, Curro Romero, Paco Ojeda et maintenant El Juli. Mais Joselito m’a toujours inspiré une passion qui me faisait courir aux arènes dés qu’ il était au cartel.

Pourtant, il ne répondait pas toujours à mes  espérances démesurées, d’autant qu’ il avait son caractère…et qu’ on ne comprenait pas toujours pourquoi il laissait passer un toro “à roulette” et s’arrimait devant un adversaire dangereux à souhait ! Mais quel torero a toréé avec une telle profondeur , avec un relâchement dont la position de la main qui ne tenait pas la muleta était le symbole.

Joselito m’ a donné des grandes joies, des grandes déceptions des grandes frayeurs comme seuls les toreros hors du commun peuvent en donner.

En vrac dans mes souvenirs, cette corrida goyesque de Madrid en 1996, ou seul en piste il obtenait …6 oreilles, cette autre encerrona où j’avais fait le crochet par Malaga pour le voir….ignorer superbement ses 6 toros, son courage dans une encerrona (encore !) à Nîmes où, sérieusement blessé, il est parti  se faire recoudre, reprenant le combat après une 1/2 heure d’ interruption.

Et enfin, la dernière fois où je l’ai vu en piste avec sa fameuse cape doublée de bleu, c’était en 2002 à Nîmes où il a été victime d’ une fracture du tibia.

2 images de cette dernière (pour moi) :

   (Ne serait ce pas Castella au 1er plan ?…..)

Et puis j’ai redécouvert un nouveau Joselito, ganadero, un 15 août à Bayonne et aussi à Garlin. Et là aussi, Joselito m’a enchanté….des vrais toros, sérieux,  mais avec lesquels on peut si on veut ! Et maintenant, eh bien, je retourne voir Joselito …pour ses toros. (A se sujet, il sera avec un lot de novillos à Garlin le 17 août pour une goyesque)

Merci Maestro !