A peine émergée du sommeil,
juste en lisière de l’éveil,
le tout premier son que j’entends
ce sont les notes de la pluie.
Elle résonne, grain par grain
et chacun de ses tintements
se détache avec netteté
solitaire, ronde et polie
comme bille, dans le silence.
D’une incomparable douceur,
elle égrène son carillon,
épelle son percutement
partition lente et résolue
et moi qui ne perçois
que lui,
j’étire
un sourire d’enfant
vierge de tout mot, toute idée,
seulement sensible
à l’ébauche