Depuis trop longtemps, le Québec, paradis des moratoires et des consensus, fait du surplace, voire recule : la santé et l’éducation périclitent depuis des décennies; après vingt ans de planification, on ne sait toujours pas quoi faire avec le boulevard Notre-Dame; après une demi-douzaine de faux départs, le CHUM commence à peine à montrer le bout du nez d’un semblant de mouvement; les lois régissant l’exploration et l’exploitation de nos richesses naturelles datent d’une autre époque; les lois du travail nous cantonnent dans l’ère industrielle; etc.
Dans le plus pur style de nivellement par le bas, au lieu de relever les défis de la concurrence et de la mondialisation, les politiciens et les groupes d’intérêt préfèrent ralentir nos compétiteurs: incapables de démarrer le projet du CHUM, les politiciens ont tout fait pour retarder celui de McGill; incapable d’exploiter nos ressources gazières et pétrolières, le bloc, grand défenseur des valeurs québécoises, exige d’imposer un moratoire à TNL dans le dossier du gisement pétrolier Old Harry; la pauvreté augmente au Québec et décroît en Alberta, les écolos militent contre l’exploitation des sables bitumineux pour appauvrir les Albertains; etc.
Le but, appauvrir les autres pour camoufler les retards qui s’accumulent au Québec.
Les valeurs québécoises sont devenues: l’immobilisme, la pauvreté et l’interventionnisme. Pourtant, il fut un temps où nos valeurs étaient plus nobles.
Si le Québec bouge à la vitesse d’un glacier, nous devons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Un jour nous retrouverons nos valeurs de bâtisseurs. En attendant, tant mieux si nos concurrents nous poussent dans le dos, les retards seront moindres et le rattrapage plus facile.