J’ai eu la chance d’être hébergée chez un collègue Australien dans une bonne maison de néo babas cool où toutes les portes étaient ouvertes, où le monde, les oiseaux et les chats entraient et sortaient à toute heure. Un vrai bon endroit avec des papotages et des repas qui se poursuivent jusqu’à pas d’heure, où quand une nouvelle tête apparaît, c’est juste cool et naturel, où le salon est en extérieur et où il fait juste bon vivre.
Une arrivée en douceur, qui m’a permis un acclimatation idéale à mon arrivée et d’ingurgiter de manière moins brutale, les mille et une astuces du manuel du journaliste en Syrie.
Lorsque le réseau téléphonique a été saturé, au lendemain des manifestations, le 2 avril, soi-disant parce que des minutes de communication étaient offertes par la compagnie dirigée par le cousin de Bachar (quelle drôle de coïncidence !), toute la maison s’est enquis de mes nouvelles, voulait savoir où j’allais, ce que j’allais faire, qui j’allais voir, histoire de pouvoir me tracer au cas où… mélange d’artistes Syriens révolutionnaires et d’étrangers, c’est définitivement le passage obligé à Damas… Où je ne passerai plus, malheureusement puisque je sais bien que je n’aurai pas de nouveau visa… du moins jusqu’à ce que je sois considérée comme une espionne de premier plan pour une Belgique sans gouvernement.
et nos artistes, donnaient des tableaux dans ce style...