Les Nigérians sont allés massivement voter pour les élections législatives, un scrutin deux fois reporté et marqué par des attentats à la bombe qui ont fait au moins treize morts.
Les législatives marquent le début d’un marathon électoral qui doit se poursuivre avec la présidentielle. La participation pourrait se situer entre 75 et 85%, mais aucune évaluation officielle n’était encore disponible.
Ces élections, qui se déroulaient dans la quasi-totalité des circonscriptions du pays, avaient été reportées samedi dernier au 4 avril puis au 9 avril, en raison de l’absence de matériel électoral et de personnel dans un grand nombre de bureaux de vote.
Ce scrutin devait permettre de tester la capacité du pays le plus peuplé d’Afrique, avec 160 millions d’habitants, à organiser des élections libres. Les précédents scrutins au Nigeria ont été émaillés de fraudes et de violences. Depuis novembre, on a comptabilisé 85 morts dans des violences pré-électorales.
Dans un peu plus de 10% des circonscriptions où les bulletins de vote n’ont pas pu être imprimés à temps, les législatives se dérouleront le 26 avril, date des élections des gouverneurs et des assemblées des 36 États de la fédération. Ce report concerne 15 circonscriptions sénatoriales sur 109, et 48 circonscriptions sur les 360 qui élisent des députés à la Chambre des représentants.