Hier, en visionnant mon quota quasiment quotidien de « How I met your mother », je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir une pensée émue pour les deux protagonistes les plus inutiles de l'histoire entière des séries : les pauvres enfants de Ted coincés en 2030 sur leur canapé à écouter la très longue saga de la rencontre de leur père et de leur mère.
Je crois me souvenir qu'à un moment la série laissait penser qu'ils écoutaient le récit de leur géniteur en plusieurs fois, mais en regardant cette saison 5, je ne peux que les plaindre.
Mais putain Ted, tu la rencontres quand la mère de tes enfants ?*
[Je spoile la saison 5 de How I met your mother qui est a priori passée sur NT1, mais bon libre à vous de ne pas lire la suite si vous souhaitez ignorer des éléments notables de l'intrigue de la série.]
Cette saison 5 nous a permis, au stade assez avancé où j'en suis, de découvrir la colocataire de leur mère, probablement son pied, et la maison où ils vivent encore en 2030, qui n'est pour l'instant qu'une ruine pathétique. Ted n'en peut plus d'attendre de trouver chaussure à son pied et de mon côté, comme ses amis à qui il impose toutes ces nouvelles conquêtes, je ne supporte plus de le voir chercher. J'en viens à vomir Ted et à haïr Barney aussi par ricochet, car le pauvre est contraint d'être perpétuellement un pervers qui se tape tout ce qui bouge, pendant que Marshmallow et Lilypad rivalisent de niaiserie.
On reproche souvent (à raison) aux séries françaises leur nullité, mais on devrait parfois regarder ce que les Américains arrivent à faire d'une bonne série en l'étirant à l'infini.
Il suffit d'aller déterrer « Ally McBeal », déjà squelettique sur la fin, pour s'en rendre compte. Une fille sortie de nulle part parce qu'un jour l'avocate a prêté un ovule, un staff renouvelé parce que les autres acteurs se sont tirés, des intrigues qui rivalisent de débilité, et ouf, la délivrance...
L'entêtement à prolonger à l'infini une série qui a bien fonctionné mène aux pires extrémités.
La saison 4 de « the big bang theory » que je vénérais pourtant jusqu'à récemment me fait déjà craindre le pire pour la suite.
Alors, comme pour « Lost », les scénaristes de « How I met your mother » devraient se voir imposer de résoudre le grand Mystère new yorkais du XXIème siècle au plus vite afin de délivrer les deux gamins coincés sur un canapé en 2030.
D'ailleurs, si je calcule, l'aînée des deux gosses a au moins 15 ans, ce qui lui impose donc de naître en 2015, ce qui laisse à peine deux ans à Ted pour rencontrer sa femme, se marier, et avoir 9 mois plus tard un enfant, à moins évidemment qu'elle attende le dernier pour tomber enceinte à la dernière extrémité, ce qui manque toutefois de romantisme.
[Au stade où j'en suis, j'ai envie de lancer des hypothèses façon Lost et si Ted avait totalement inventé cette histoire d'enfants et qu'il ne rencontrait jamais leur mère...]