21 étudiants de la filière Information/Communication de l’Université de Nantes viennent de lancer sur le net l’Observatoire du Bonheur nantais. L’objectif : partir de statistiques chiffrées et observer sur le terrain la réalité des données
Dans la littérature, au cinéma on observe souvent le malheur. Le bonheur, c’est plus rare. À Nantes, sur une initiative de Francis Mizio, écrivain et ancien journaliste àLibération, un Observatoire du bonheur a été créé par une vingtaine d’étudiants de l’université.
Élue en 2007, par le magazine Le Point, ville française la plus agréable à vivre, Nantes a semblé être un terrain propice à ce projet. L’Observatoire du Bonheur a pour objectif de réaliser des enquêtes, des interviews et des reportages au cœur de la région sur la qualité de vie des habitants : les places en crèches sont-elles réellement si insuffisantes qu’on le prétend ? Comment vivent les agriculteurs de la région ? À quel idéal aspirent les couples qui préfèrent le PACS au mariage ? Autant de questions articulées autour de thèmes génériques tels que la démographie, le sexe, l’économie ou la culture et qui nous permettent d’obtenir un aperçu du bonheur dans le département.
« C’est une expérience enrichissante. Le bonheur est une notion qui reste abstraite, mais qui nous concerne tous » confie Cyrielle, une des étudiantes du projet. « Chaque étudiant devait faire un reportage en partant d’une statistique officielle, trouvée sur internet », explique Francis Mizio. « Il leur était simplement interdit d’interviewer un homme politique ou un communicant : leur métier est de nous faire vendre du bonheur, et la presse crève actuellement de l’hypercommunication. »
L’initiative, unique en son genre, est également ouverte aux contributions des internautes.
L’expérience devrait être reconduite l’année prochaine par de nouveaux étudiants.
Elise Nhouyvanisvong