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Côte-d’Ivoire : les 10 bonnes raisons françaises d’intervenir

Publié le 12 avril 2011 par H16

Enfin ! Il était temps ! Vraiment, on se demande pourquoi on ne l’a pas fait plus tôt ! La France, une et indivisible, portant la lumière du monde civilisé à tous les coins les plus obscurs de la planète, a décidé d’agir fermement et a bouté Gbagbo l’Usurpateur hors de sa tanière.

À bien y réfléchir, tout ceci était parfaitement indispensable. Il fallait intervenir. Ce n’était pas souhaitable, c’était indispensable, impérieux, et cela va franchement aider à pacifier la région, à envoyer un message fort à tous les vilains et les méchants du monde, comme la junte militaire en Birmanie, comme le douteux despote Nord-Coréen, comme le pénible Castro à Cuba, comme … Heu. Bon. Bref.

Et mieux encore, on peut carrément lister une dizaine d’excellentes raisons pour être intervenus. Car c’est aussi ça, le Service Après-Vente Actions Présidentielles® Demaerd Incorporated : Vous Intervenez, Nous Vous Excusons !

1. Notre Président À Tous, Nicolas Sarkozy, est un homme désintéressé et soucieux du bien-être de ses semblables humains, partout sur la planète, à l’intérieur et à l’extérieur de son pays. Intervenir en Côte d’Ivoire, c’était sauver des petits enfants, sauver des civils, aider la veuve et l’orphelin.

2. En plus, ce sont les Nations Unies qui sont spontanément venues nous demander de le faire. Nicolas Sarkozy, Notre Président À Tous, n’aura que suivi l’autorité légitime et démocratique de l’ONU et compris l’intérêt supérieur des nations, et surtout la nôtre, à faire quelque chose. Il est comme ça, Notre Président À Tous : quand on fait appel à son sens du devoir, pouf, il agit.

3. La France doit être de tous les conflits, de toutes les batailles pour les Droits De l’Homme, de toutes les avancées de la démocratie à grand coup de canon de 105mm : il n’y a qu’ainsi que la lumière s’installera dans le monde.

Sarkozy s'exprime devant la Nation.

4. La France, forte de son expérience passée dans ce qu’on a appelé la Françafrique, ne pouvait laisser filer une occasion de s’ingérer proposer ses services : elle connaît le terrain. Elle connaît les protagonistes (elle en paye même une bonne partie). Elle a des milliers d’expatriés sur place. Elle a des entreprises et des intérêts économiques. Elle asperge distribue son aide aux gouvernements et aux « populations » locales pour « aider » autant que possible le « développement » du pays.

5. Le président déchu, Gbagbo, avait été battu aux élections de façon parfaitement claire ; il n’y avait aucun doute sur l’honnêteté de Ouattara, et sur la qualité irréprochable du vote. Personne, ni au Nord, ni au Sud, ni nulle part dans le monde, ne remettait en cause les élections. D’ailleurs, c’est bien simple : on a su que Ouattara avait été élu dans des délais extrêmement courts qui assurent qu’aucune bidouille électorale ne fut possible.

6. La France a les moyens. Elle peut. Elle doit. Ses excédents budgétaires nombreux, répétés sur ces trentes dernières années grâce à la gestion millimétrée d’un budget étatique toujours plus affûté, ses forces militaires à la pointe de la technologie, tout indique qu’elle pouvait largement et qu’elle devait évidemment intervenir. L’argent dépensé là-bas est une retombée économique évidente ici. Les sourires chez nos principaux équipementiers militaires sont une preuve que tout va mieux.

7. Les autres conflits (en Afghanistan, en Libye) sont maintenant terminés, et nos soldats s’ennuyaient un peu. Et des soldats qui s’ennuient, c’est gênant, et coûteux. En plus, comme en France, la police et la gendarmerie font un travail remarquable, on ne pouvait pas se permettre d’utiliser ces trouffions soldats pour faire régner la loi et l’ordre localement. C’est donc normal d’aller calmer le jeu ailleurs quand tout va bien chez soi.

8. Et puis, intervenir aussi ouvertement, c’était donner les moyens d’asseoir Ouattara sur une solide et naturelle légitimité. On peut être maintenant absolument certain que la paix va revenir bien vite dans le pays ; les partisans de Gbagbo se rendront sans difficulté, les yeux humides de larmes d’une honte compréhensible de s’être fait berner par l’Usurpateur, et, moyennant de grandes embrassades placées sous le sceau d’un pardon œcuménique et universel, tout le monde va bien vite reprendre le travail. Vous voulez un petit bisou ? En plus, la France, au travers de son repris de justice Minustre des Ingérences Affaires Etrangères, fera ensuite tout son possible pour ne pas mettre en avant les valeureux soldats qui firent sauter le dernier bouchon de résistance avant de pouvoir faire sauter les premiers bouchons de champagne chez les turbo-capitalistes français implantés dans le pays.

9. Bon, et de façon tout à fait accessoire, ces opérations, comme celles menées en Libye, permettent de donner un petit coup de publicité pour les armements français. Ainsi, le Rafale pourra se négocier d’autant plus facilement qu’il est maintenant prouvé qu’il pouvait dégommer des Mirages sans problème. On trouvera certainement d’intéressantes retombées technologiques de ce conflit en matière de guérilla. Un entraînement, finalement, ça a toujours du bon, des fois qu’un jour, on se retrouve dans cette situation en France. Non ?

10. Enfin, ce genre d’élan magnifique, flamboyant de grâce, d’humanisme et d’abnégation, donnera certainement un petit coup de pouce à tout candidat à l’élection présidentielle. N’allez cependant pas y voir là une raison supplémentaire pour Nicolas Sarkozy, Notre Président À Tous, de se lancer à l’aventure : il est, comme chacun le sait, au dessus de ces manœuvres bassement politiciennes.

Quand on voit cette liste de raisons en béton armé précontraint, moi, je le dis : bravo.

Merci la République.
Vive la Fraônce.

(♫ musique ♪♫)


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