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Le jardinage sans pesticide

Par Rozennlefeuvre @aladom

Le jardinage sans pesticideLa France est le 3ème pays consommateur mondial de pesticides et le premier consommateur mondial. Les jardiniers en utilisent à eux seuls environ 8%. Pourtant le jardinage écologique ou "bio" apportent des solutions intéressantes voire nécessaire pour l'environnement mais aussi la santé. Voici quelques conseils pour l'adopter.

Les Etats-Unis sont le premier pays consommateur de pesticides au monde et la France malgré une surface agricole 10 fois plus petite arrive pourtant en troisième position. Il existe pourtant des procédés naturels pour cultiver la terre et faire le bonheur des jardiniers.

Qu'est-ce qu'un pesticide ?

C'est un produit phytosanitaire qui émet une substance visant à lutter contre des organismes nuisibles. On en trouve plusieurs catégories :

  • les insecticides qui s'attaquent aux insectes ravageurs,
  • les fongicides qui luttent contre les champignons
  • les herbicides qui combattent les mauvaises herbes
  • les parasiticides qui délogent les vers nuisibles.

La lutte chimique existe depuis des milliers d'années puisque dans la Grèce Antique on se servait déjà du souffre et de l'arsenic comme insecticide. La chaux, le sulfate de cuivre mais encore le tabac furent utilisés dans les siècles suivants. Les pesticides de synthèse débutent après la 1ère Guerre Mondiale suite à la recherche sur les armes chimiques.

Un pesticide est composé de trois choses :

  • une matière active (ou plusieurs) à laquelle on doit l'agent toxique
  • un diluant, le plus souvent une huile végétale ou du talc
  • des adjuvants qui facilitent l'utilisation du pesticide.

De nombreuses études ont montré les effets toxiques des pesticides sur la santé et notamment sur les agriculteurs (taux de cancer plus élevé, troubles neurologiques, etc...).

Comment jardiner sans les pesticides ?

75 000 tonnes de pesticides sont déversés dans les champs de la métropole française ce qui occasionne une pollution de 80% de nos rivières et 57% des nappes phréatiques. Pour lutter à petite échelle il est bon de cultiver nos jardins grâce à des procédés écologiques et naturels.

Préparer son sol

Tout d'abord il est recommandé de préparer la terre avec un apport de compost à l'automne. Celui-ci est un apport modéré en fertilisants organiques et peut être fabriqué grâce aux déchets de la cuisine et du jardin. On peux compléter avec des semis d'engrais verts, un travail et une couverture du sol qui va améliorer sa structure et son activité biologique. 

Opter pour la biodiversité

La biodiversité est la clé de la réussite d'un jardin sans pesticides. En effet, de nombreuses espèces vivent en interdépendance et s'enrichissent les unes des autres. Ainsi différents arbustes à fleurs et à bais favoriseront l'arrivée des papillons et des oiseaux. La faune sera sensible quant à elle à des zones d'ombre et d'humidité. Un bassin et des poissons compléteront cette biodiversité ; les poissons état de gros mangeurs de moustiques.

La rotation du potager permet de renouveler les cultures et d'éviter la proliférations des champignons et des maladies. En changeant d'espèces chaque année on évite l'affectation des plants par les germes de la culture précédente.

En associant les espèces on favorise les bienfaits des plantes les unes sur les autres. Par exemple, planter des carottes près des oignons leur permet de se protéger mutuellement de leurs nuisibles respectifs ; le binôme carottes/poireaux offre le même bénéfice. Les oeillets d'Inde sont connus pour leur pouvoir répulsif autour des légumes. Enfin, la lavande associée aux rosiers éloignent les pucerons en brouillant les informations olfactives. Plus on mélange les espèces plus on réduit le besoin d'utiliser des produits phytosanitaires.

Il est intéressant de laisser un endroit en jachère dans le jardin et d'y planter des plantes aromatiques afin d'attirer les insectes pollinisateurs et ainsi les détourner des cultures. Par exemple, la camomille et les capucines attirent les pucerons.

Attirer les prédateurs naturels

Il faut trouver le bon équilibre entre proies et prédateurs, entre nuisible et insectes auxiliaires ; ainsi il est souhaitable de laisser un tas de bois dans le fond du jardin afin d'y faire venir un hérisson, grand prédateur de limaces et d'escargots. L'hiver il attirera également les coccinelles et les cloportes qui se nourrissent de pucerons.

Le désherbage et le traitement

Pourquoi ne pas laisser la végétation laisser coloniser les jardins ? En effet les "mauvaises herbes" que nous trouvons disgracieuses, constituent une biodiversité riche et naturelle. Pour continuer à la cultiver on peut dans les allées, utiliser une pose de dalles en laissant une bande d'herbe entre chaque ; le piétinement permettra de contrôler la pousse.

Il suffit sinon de gérer les mauvaises herbes les plus envahissantes. Pour cela on peut :

  • les arracher
  • mettre de l'eau bouillante
  • mettre une couverture du sol
  • sarcler et biner régulièrement.

Afin d'anticiper la venue de nuisible :

  • utiliser le savon de Marseille contre les pucerons
  • utiliser de la cendre de cheminée contre les limaces et les escargots.

Il n'est donc pas nécessaire d'avoir recours immédiatement à des produits chimiques pour vaincre les nuisibles et garder son jardin propre ! Avant d'en arriver là on peut facilement mettre en place certains systèmes qui sont naturels mais qui surtout font preuve de bon sens une fois que l'on s'est un peu renseigné sur la biodiversité.

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