Nouvelle application iPhone : des gages avec des inconnus

Un compliment sur votre coupe de cheveux ou un câlin furtif en pleine rue : tel est le principe de la nouvelle application iPhone inventée pour combattre la routine

À l’origine, deux créatifs déjantés

Les créateurs de The Situationist, connus sous le nom de Benrik, sont déjà les responsables du Love Book, un journal de bord à destination des couples, pour les aider à mieux communiquer et garder une trace écrite de leur histoire d’amour. De leurs plus beaux souvenirs aux sujets qui fâchent, tout est noté minutieusement. En partant du même principe, avec The Situationnist, leur application pour iPhone, les deux comparses veulent bousculer la routine, pour une vie quotidienne plus palpitante.

Quand la technologie rejoint le surréalisme

Ils se sont inspirés pour cela de L’Internationale situationniste, une « organisation » érigée par Guy Debord, basée sur une philosophie marxiste qui prônait davantage d’interaction entre les êtres humains et les étrangers, et le dépassement de toutes les formes artistiques par « un emploi unitaire de tous les moyens de bouleversement de la vie quotidienne ». Un concept qui n’est pas sans rappeler le mouvement surréaliste popularisé par André Breton, le chef de file, qui voyait en chaque chose des « hasards objectifs » ou des« pétrifiantes coïncidences », autrement dit des « signes » auxquels il fallait être constamment attentifs.

Comment ça marche ?

Les utilisateurs téléchargent leur photo, puis leur téléphone les géolocalise pour les mettre en relation avec d’autres utilisateurs. Une alerte les prévient qu’ils vont bientôt se croiser, ils doivent alors choisir un gage (qui est en général assez soft) et doivent l’accomplir ensemble. Aller boire un verre, se faire la bise ou des compliments : de petites attentions qui permettront certainement aux plus timides d’aller à la rencontre d’inconnus. Le hasard va-t-il mettre des inconnus sur votre route ? Si en plus, la technologie s’en mêle, il y a des chances pour que l’aventure soit drôle. Nous attendons les premiers témoignages.

Lauren Clerc