Le site web du Journal du Dimanche a fait paraître hier un article sur les déclarations du secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, au micro de RFI mardi dernier, sur le coût de l’immigration. Le maire de Meaux a déclaré :
Sur l’immigration à caractère strictement social, nous allons nous heurter à un problème, c’est que nous n’aurons plus les moyens de payer, c’est-à-dire que derrière cela, le coût social pour le contribuable est tellement élevé qu’il y aura un moment où on ne tiendra plus le coup financièrement, parce que c’est du déficit et qu’on y arrive plus.
Le JDD.fr poursuit, critiquant les propos du député de Seine-et-Marne (77) :
L’immigration aurait donc un coût selon le maire de Meaux. Plus précisément, elle coûterait 47,9 milliards d’euros à la collectivité, selon une étude de 2009 réalisée par une équipe d’universitaires de Lille, dirigée par le professeur Xavier Chojnicki. Un calcul effectué pour le compte du ministère des Affaires sociales. Une autre étude, réalisée par l’association Contribuables associés (qui milite contre« l’oppression fiscale ») et dont l’auteur reconnait le caractère« hasardeux de certaines estimations », avance, elle, le chiffre de 71,76 milliards d’euros.
Les immigrés rapportent plus qu’ils ne coûtent
Selon l’étude de l’université de Lille, les 47,9 milliards d’euros de dépenses se découpent ainsi: 16,3 milliards d’euros pour payer les retraites, 11,5 milliards d’euros pour les prestations de santé, 6,7 milliards pour les allocations familiales, 5 milliards pour les allocations chômage, 4,2 milliards pour l’éducation, 2,5 milliards pour les aides au logement et 1,7 milliard pour le RMI, remplacé depuis par le RSA. Les quelques 5,3 millions de résidents nés étrangers à l’étranger (dont plus de 2 millions sont aujourd’hui Français) pèseraient donc de manière importante sur le budget de l’Etat, qui serait cette année de 286,405 milliards d’euros.
Mais- et Jean-François Copé, ancien ministre du Budget, le sait bien- en face des dépenses, il y a souvent une colonne recettes. Pour l’équipe de l’université de Lille, les immigrés apportent des sommes importantes à l’Etat de par leur activité: 3,4 milliards d’euros d’impôts sur le revenu, 3,3 milliards d’impôts sur le patrimoine, 18,4 milliards grâce aux impôts et autres taxes sur la consommation, 2,6 milliards d’impôts locaux, 6,2 milliards au titre de la contribution sociale généralisée (CSG) et de la contribution au remboursement de la dette sociale (Crds) et enfin 26,4 milliards d’euros de cotisations sociales. Une fois les comptes faits, on obtient des recettes de l’ordre de 60,3 milliards d’euros. Le solde est donc positif: les immigrés rapportent 12,4 milliards d’euros à la collectivité.
Sauf que le journaliste ne mentionne pas les recettes calculées par Jean-Paul Gourévitch, le chercheur de Contribuables Associés qu’il ne daigne même pas appeler par son nom. Or, le solde entre dépenses et recettes (selon ses derniers calculs) fait apparaître un déficit de 30,4 milliards d’euros…
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