Proxénétisme : le parrain de Marine Le Pen arrêté

Henri Botey, parrain de la présidente du Front national vient d’être incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis pour proxénétisme aggravé

L’Empereur de Pigalle était un proxénète

Selon Le Parisien, Henri Botey, plus connu sous le nom de Monsieur Éric ou L’Empereur de Pigalle, a été arrêté par les policiers de la brigade de répression du proxénétisme de Paris. Celui qui est également le parrain de Marine Le Pen, dont il participa au baptême en 1969, à l’église de La Madeleine à Paris, est accusé d’avoir tenu deux bars dans lesquels des hôtesses se prostituaient. Un policier à la retraite raconte au Parisien :« C’est un ouvrier boulanger de formation, originaire de Belfort (90) qui a démarré dans les années 1950 à Pigalle, en épousant une ancienne prostituée et qui a fait fructifier avec un sens certain des affaires, sa petite entreprise. Il a échappé à trois tentatives de meurtre et semblait un peu éloigné du monde de la nuit. Il était très lié avec Jean-Marie Le Pen ». Interrogée par les médias, la présidente du Front national a refusé de s’exprimer sur le sujet.

La bouteille de champagne avant la passe

Le procédé était simple, comme l’explique une source proche de l’affaire : « Les hôtesses travaillaient “au bouchon”. Le client devait payer une bouteille de champagne, facturée entre 200 € et 300 € avant de pouvoir monter avec une fille. Il devait ensuite débourser 200 € pour la passe. Si le client souhaitait quitter le bar avec l’une d’entre elles, il devait payer trois bouteilles ». Mais les prostituées ne touchaient pas l’intégralité de leur argent, d’où l’accusation de proxénétisme. Les gérants percevaient, en plus de la vente de l’alcool, un peu plus de 100 € par client. La même source confie au Parisien : « Les deux bars rapportaient environ 50 000 € mensuels (…) Il n’y a rien au nom d’Henri Botey. Même l’appartement qu’il occupe est la propriété d’une société civile immobilière dans laquelle il a des parts. » Près de 55 000 € ont été saisis par la police. Une importante collection d’art, découverte dans l’appartement parisien de l’homme ainsi que dans son manoir normand, pourrait également être saisie.

Lauren Clerc