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Rabais sur l'ISF (en cours de rédaction)

Publié le 14 avril 2011 par Malesherbes

Notre guide a tranché : on ne supprime pas l’ISF et on abolit le bouclier fiscal.

Quelle sagesse !

En effet, alors que le déficit de la France se creuse et que Nicolas Sarkozy s’était engagé à ne pas augmenter les impôts, il eut été impardonnable de se priver d’une rentrée fiscale. Même si, précédemment, le même génie n’avait pas hésité à le faire en baissant le taux de TVA de la restauration ou en défiscalisant les heures supplémentaires

Le bilan de ces deux mesures est éloquent : elles ont diminué les ressources de l’État. La première n’a pas été suivie d’une baisse des prix ou d’une augmentation des effectifs de ce secteur économique. La seconde était parfaitement inepte : lorsque l’on est un adepte du travailler plus, le premier objectif doit être de donner du travail à ceux qui n’en ont pas plutôt que de procurer quelques heures de rab à d’autres déjà employés, ce qui a permis à des entreprises d’éviter d’embaucher des sans-emploi.

Deux raisons ont été avancées pour justifier le renforcement du bouclier fiscal dans la loi TEPA. L’une était qu’il devait inciter les plus fortunés à ne pas fuir l’impôt en restant en France, voir à amener des déserteurs fiscaux à réintégrer leur patrie. Il semble que cet objectif n’ait pas été atteint.

L’autre était d’épargner ceux qui, sans autre fortune que celle de leur résidence principale, se trouvaient conduits par la croissance de l’immobilier à devoir régler un ISF hors de proportion avec leur revenu. En fait, il était un moyen plus simple d’assurer cette protection, sortir de l’assiette de l’ISF la résidence principale. C’est d’ailleurs ce qui vient d’être annoncé, en relevant le plancher du patrimoine de 800.000 à 1.300.000 euros.

Mais, en réalité, quelle tromperie !


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