1188
Au peuple du Japon
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Il fallait que les cerisiers pleurent
De tous leurs pétales irradiés
Posant une traîne de rosée
Sur la terre noircie et fumante encore
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Terre
O terre perdue
Il ne suffisait donc pas
D’un cauchemar d’Hibakusha
*
Le meurtre se perpétue
L’homme saurait-il commettre autre chose
Que c’est toujours tâche rouge sang
Qui revient à la surface
Même après multiples lavages
.
Une femme tend son sein pelé
A l’enfant déjà mort
.
La tâche indélébile
Nous poursuit
.
Une autre survient
Tenant serré l’ombre d’une vie
Sous les décombres ardents
*
Ma plume hésite encore à suivre la page
Mon pas se fait vacillant
Sous les allures printanières de l’aube
*
Tout sera plus lourd
Désormais
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Manosque, 18 mars 2011
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