Il ne faut pas sous-estimer les difficultés lorsque l’on fait un choix de changer de voie professionnelle.
Il ne faut pas non plus ne rien faire et s’obstiner sur une seule piste. Le mouvement est nécessaire pour être vu, puis courtisé.
Depuis que je rencontre de nombreuses personnes qui sont en recherche d’emploi, ils me parlent régulièrement de leurs hésitations avant de prendre la décision de devenir consultants.Curieusement, même si la logique des arguments en faveur du métier de consultant pour plusieurs catégories de personnes est facilement admise, franchir le cap reste difficile.
Tous ceux qui l’ont fait on subit la pression de leur environnement proche : c’est une bonne idée, mais est-ce bon pour toi ? Tu n’as jamais fait de commercial, comment sauras-tu te vendre ?
C’est incroyable d’entendre cela ! Alors qu’ils doivent être soutenus, pour se battre, pour ne pas rester inactifs, leurs contacts proches les poussent à être des moutons et rester dans la meute des chercheurs d’emplois alors que les entreprises manquent de compétences disponibles pour mener des projets.
Une fois n’est pas coutume, citons Confucius :
« Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi, ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voulaient le contraire, et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. »
Il est vrai qu’être consultant est encore nouveau en France contrairement aux USA. Au vu des dernières statistiques, il y a en France environ 50 000 consultants indépendants en portage salarial et probablement autant qui ont leur propre entreprise. C’est encore ridicule par rapport au 2,5 millions de cadres (8,8% de la population active), ce qui explique la faible notoriété et la grande méconnaissance de ce mode de fonctionnement.
Souvent, consultant associé à « indépendant », veut dire « créer son entreprise » et donc « prendre le risque du chômage non indemnisé ».
En réalité, il existe le portage salarial, qui a été introduit dans le milieu des années 1980, à l’initiative d’une association de cadres au chômage basée dans le Jura. Ce mode de relation qui consiste, pour l’entreprise de portage, à recruter le consultant qui a trouvé un client et à signer avec le client le contrat commercial croît de plus de 20 % par an depuis de nombreuses années. Il a, par conséquent, trouvé son existence légale le 25 juin 2008 dans l’article L1251-64 code du travail entraînant de facto la sécurité des revenus comme tout salarié pour tous les contrats signés après cette date. Déjà en 2010, les jugements rendus dans les affaires défendues par le SNEPS ont été perdus par les ASSEDIC qui voulaient assimiler portage salarial et chef d’entreprise, puis les 7 derniers jugements rendus en mars 2011 ont rendu systématique la protection.