La Côte d’Ivoire n’est que le résultat d’une politique prédatrice des multinationales

Voilà, c’est fait, la France a choisi son camp. Ouattara sera le nouvel homme fort de la Côte d’Ivoire, soutenu par la France.

Bien entendu, la France a agi « sous couvert de l’ONU » et avec son « aval ». Dans les faits, c’est plus une intervention militaire de plus de la France, après l’Afghanistan et la Libye. Et le but de ces dernières est de maintenir les acquis de nos multinationales, donc de faire la politique des plus riches. Car ne nous leurrons pas : la démocratie ne se met pas en place à coup de fusils militaires d’une puissance étrangère.

Ouattara n’est pas plus proche de son peuple que Bagbo. Les deux sont des serviteurs zélés (et pour cause ils ont pris leur part) des oligarchies qui pillent l’Afrique. En choisissant son camp et en intervenant contre un palais présidentiel (le symbole est fort) pour permettre la victoire d’un des deux prétendants au titre, la France n’a fait que mettre fin à une intervention militaire qu’elle ne pouvait pas tenir sur la longueur. Simple calcul financier et de moyens humains, car il est à craindre que la Libye devienne assez vite « l’Irak français ».

Ne nous mentons pas : nous savons que les pro-Bagbo et les pro-Ouattare ont commis des massacres, réglés des comptes et surement fait des crimes que l’on pourrait mettre dans la case « contre l’humanité ». Aucun des deux n’est un tenant d’une réelle démocratisation de la zone et du pays. Aucun des deux ne sert le peuple ivoirien mais tous le fanatise pour au final aider à ce que les multinationales tirent leur épingle du jeu et que « l’économie reparte » sur le dos des plus pauvres. Quoi de mieux que la religion, le nationalisme et la xénophobie pour tenir un peuple ?

La France, comme l’ONU, dans ce dossier n’ont été là que pour protéger des intérêts particuliers et transnationaux, pas la paix, pas la liberté et encore moins la démocratie.