Il faut évidemment se réjouir de cette avancée du droit et des libertés. La France n'a que trop tardé pour appliquer ce qui semble évident dans tant de démocratie : la présence d'un avocat pour assister les mis en cause. Les policiers y voient une difficulté majeure pour obtenir des aveux. Ils déplorent également qu'on suspecte leurs méthodes d'investigation. Au fil du temps ils s'apercevront qu'au contraire la présence de l'avocat est une garantie du sérieux de leur enquête et de son efficacité. Devant un tribunal correctionnel ou une cour d'assises, les dossiers ne recèleront pas d'ambiguïtés ou d'aveux forcés. On ne dira jamais assez que dans toute affaire criminelle ou délictueuse, la présence d'un avocat est le signe d'une bonne santé démocratique.
Encore aurait-il fallu que le gouvernement prenne toutes les dispositions nécessaires pour que le texte soit applicable matériellement. Or, rien n'est prêt. Les postes de police et les gendarmeries vont aménager dans l'urgence des salles d'accueil, les magistrats vont devoir eux aussi s'adapter dans l'instant. Quant aux cabinets d'avocats, ils s'obligent, d'ores et déjà, à assurer des permanences pour répondre aux impératifs de la loi. On saura dans trois mois, quel bilan tirer de cette nouveauté.
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La lecture du livre de Franz Olivier-Giesbert, « M. le président » va achever de nous convaincre des travers et des torts du président actuel. Il a des amis, il s'en fait des ennemis, il a des ennemis, il les conserve. FOG décrit un Sarkozy immature, trop pressé, velléitaire, colérique, rancunier, parfois séducteur mais jamais durablement. Une bête politique, en somme, comme la monarchie démocratique qui est la nôtre, permet d'en élire. Une fois, ça va, deux fois, bonjour les dégâts.