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L'après-Netscape

Publié le 04 février 2008 par Jean Lançon

Comme vous le savez, dans quelques jours le légendaire navigateur Netscape n'a plus d'existence officielle. A traduire par : le produit n'est plus développé, mais la plupart des versions ayant existé restent disponibles en téléchargement. La "mort" de Netscape, initiallement programmée au 1er février 2008, a été repoussée d'un mois (1er mars).

Quelle que soit la date finale à laquelle l'exécution aura lieu, c'est curieux, cette histoire. Très curieux.

Certes, je comprends sans difficulté qu'AOL, n'ayant pas réussi à bâtir un business model viable autour de ce navigateur (et l'intégration, à la même époque, d'Internet Explorer dans le pack AOL n'avait évidemment rien facilité...), finisse par jeter l'éponge.

Je comprends aussi qu'AOL incite les "orphelins" de Netscape à se rabattre sur FireFox, qui en est plus ou moins l'héritier.

Mais ce que je ne comprends décidément pas, c'est que l'on puisse unilatéralement décréter la fin de Netscape, dès lors que l'ultime version de celui-ci est à très peu de détails près une variante de FireFox et, en tout état de cause, repose sur le noyau de ce dernier.

De deux choses l'une :

  • soit l'on est dans le domaine du logiciel libre, et j'apprécierais de savoir ce que deviennent les codes sources ;
  • soit Netscape était redevenu (ou, finalement, resté) un navigateur propriétaire, auquel cas les codes sources de FireFox ont été, avec l'accord des créateurs de ce dernier, utilisés dans un contexte pas franchement compatible avec la prétendue pérennité des logiciels libres.

C'est d'autant plus surprenant que d'autres initiatives, elles aussi basées sur le noyau Firefox, continuent d'exister (le nom principal qui me vient à l'esprit est Flock, avec sa très belle intégration des réseaux sociaux).

Alors, pourquoi avoir tué Netscape ? Et que deviennent les codes sources ? Quid s'il me prenait l'idée aussi sotte que grenue que d'écrire une traduction française de la dernière version de Netscape (9.0.0.5) ?

Des questions auxquelles, je le crains, des réponses claires seront bien difficiles à trouver.

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