De ma dernière promenade de senteur, j’avais ramené quelques échantillons à essayer. L’un d’entre eux m’a littéralement envoûtée, et je suis tombée en amour pour ce parfum plein de caractère. Il s’agit de Nuit de Longchamp de Lubin (je vous recommande une petite visite sur le site de ce très ancien parfumeur qui est très esthétique).
Ce parfum, c’est précisément celui qu’Antonio de chez Marie-Antoinette m’avait recommandé. Et bien il a vu très juste : un petit pschitt et je suis séduite, une journée en sa présence et me voici conquise !
Nuit de Longchamp est un parfum créé en 1934 et voici la description du parfumeur :
Fournisseur des cours royales dès l’aube du 19ème siècle, Lubin est l’un des parfumeurs parisiens les plus exclusifs. Nuit de Longchamp, somptueux jardin de fleurs blanches, s’épanouit au crépuscule depuis 1934 sur les épaules des élégantes. Rives africaines de la méditerranée et jardins ottomans apportent en offrande fleurs et baumes les plus précieux à la note éternelle qui ravit le cœur des belles. En tête : bergamote de Sicile et fleur d’oranger de Tunisie, noix de muscade, cardamome et Ylang Ylang. Au cœur : Rose de Turquie et jasmin du Dadès, Iris de Florence et santal de Mysore, genêt absolu. Le sillage : Patchouli et vétiver d’Haïti, baumes de tolu et du Pérou, labdanum et mousse de chêne.
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La description parle d’elle même : c’est un vrai chypre où l’on sent bien la mousse de chêne en note de fond et où le côté boisé est bien marqué. Pour autant, il est complexe et charpenté tout en restant subtil et rond. Il évolue magnifiquement bien, et les baumes lui donnent une véritable épaisseur. Bon, vous aurez compris : j’en suis raide dingue !
Il est, pour moi, au carrefour de trois grands parfums : le n°5, de Chanel l’Air du Temps de Nina Ricci et Mitsouko de Guerlain.
Et le flacon est d'une magnifique sobriété. Il est très étudié et on ne voit pas la tige du vaporisateur à l'intérieur!
Vous l’avez compris, bien entendu, ce n’est pas un parfum que l’on porte si l’on va faire ses courses en vieux jogging et chaussettes dans des sandales allemandes, mais plutôt pour un long drink dans un établissement chic, en robe trois trous et chignon-banane.
Un petit nuage de cet élixir et l’on est une vraie femme !