Passio secundum johannem

 

 
Pâques, ses œufs, ses cloches et la Passion.
Je suis allé vendredi soir au TCE écouter la Passion selon St Jean dirigée par Ton Koopman. J'avais demandé à G* de m'accompagner espérant lui faire partager quelques frissons. Las, cette soirée était fade et plate, seulement sauvée par l'excellence du chœur. L'orchestre en formation un peu réduite semblait vouloir éviter à tout prix de réveiller la dame qui piquait du nez devant moi et les solistes fatigués s'arrangeaient pour ne donner aucun relief à la narration. L'évangéliste annonce ainsi la mort du Christ (incarné par un Klaus Mertens que je n'ai jamais aimé) d'une voix si parfaitement égale (Und neiget das Haupt und verschied) que le néophyte ne comprend cet instant particulier que grâce au surtitrage ... Reste le chœur qui nous sauve de l'ennui profond et dont le Ruht wohl final, entre autres, mérite les sages applaudissements du public.