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L’idée fantaisiste de « l’efficacité » étatique

Publié le 24 avril 2011 par Copeau @Contrepoints

Les activités non rentables et totalement inutiles qui constituent l’essentiel de l’économie étatique devraient s’écrouler en un instant en l’absence de la coercition nécessaire pour les maintenir tous ensemble. Bien que nous ne puissions guère imaginer un système plus absurde et inefficace, il continuera tant que nous le défendrons au nom de ceux qui bénéficient de ses gaspillages et ses abus.

Par David D’Amato

L’idée fantaisiste de « l’efficacité » étatique
Les échecs désastreux des installations énergétiques lors de séismes au Japon témoignent une fois de plus de l’incompétence innée de l’étatisme. L’état du système de monopole privilège – à la fois dans les secteurs publics et privés – est rigide, insensible aux changements de circonstances, et par conséquent fragile.

Des secteurs importants de l’économie tels que les infrastructures d’alimentation sont généralement parmi les plus concentrés au sein de mêmes mains, les moins compétitives et les plus séquestrées du vrai marché libre. Ils sont l’objet de subventions publiques considérables, et leur situation de monopole leur permettent d’exiger du consommateur un «prix restrictif » haut accompagné d’aucun lien rationnel avec les forces réelles du marché.

Ce sont ces domaines de l’infrastructure, à ce point omniprésente et essentielle à la vie quotidienne, que nous sommes censés considérer comme étant «trop importante pour être confiée au libre marché. « Pour les services qu’utilise pratiquement tout le monde, le secteur public ou les ambiguës entreprises semi-publiques sont mises en avant comme une alternative prudente sur le marché de la « concurrence acharnée. » Les marchés sont, dit-on, incapables de fournir ces services importants en toute sécurité, efficace et justement.

Les anarchistes se heurtent souvent à l’objection instinctive que notre idéologie est désespérément condamnée à son impossibilité pratique, à son irréalisme dans ses objectifs. De tels arguments, bien que de bon sens au premier abord, ne sont que superficiellement en définitif, en tenant pour acquises de nombreuses revendications qui sont loin d’être clair. La déclaration « irréaliste ! » devient un moyen de rejeter les arguments de fond – éthiques, utilitaires et économiques – et à faire ses excuses pour le maintien du statu quo.

Mais les porte-paroles de la prétendue philosophie pratique étatiste, qui rejettent l’anarchisme de la main, soulèvent quelques questions dans au moins deux directions. Puisque l’anarchisme n’a jamais été pleinement mis en œuvre, insistent-ils, il ne peut pas le devenir, ou bien il aurait déjà vu le jour. Ce que les sources de ces affirmations peuvent ou peut ne pas savoir, cependant, c’est que des exemples historiques de ce qu’on pourrait appeler les sociétés sans État démentent leurs affirmations.

La société tribale de l’Irlande celtique existait, pour un temps, sans aucun proche parent du prétendu État central, fonctionnant par le biais d’un paradigme largement non obligatoires des relations familiales et de la démocratie directe. Même en supposant, cependant, que les allégations concernant les manques d’exemples historiques étaient vraies, elles ne sembleraient pas être une justification solide pour justifier les arguments selon lesquels l’anarchisme est tout simplement un projet irréaliste.

À une époque où les êtres humains succombaient de maladies récurrentes comme la variole, notre ère moderne, qui traite ces maladies comme de légers inconvénients, aurait été pensée irréaliste. Pendant des milliers d’années avant que l’avion vole -même avant qu’il y ait des voitures, la notion que l’homme pourrait voler aurait été la quintessence de l’absurdité et de l’illogisme. Depuis plusieurs sinon la plupart de nos technologies modernes, les animateurs de notre vie quotidienne, auraient été impossible à distinguer de la sorcellerie à par nos ancêtres. Ainsi, on peut se demander qui est vraiment irréaliste.

Les anarchistes sont ils irréalistes de suggérer que nous pourrions un jour créer une société sans violence arbitraire, où l’utilisation de la force n’est autorisée qu’en cas de légitime défense ? Ou est ce les étatistes irréalistes pour désigner leur système aveugle, celui qui n’a jamais « marché » ou été efficace pour pour combler de plumes les nids des élites, comme «pratique», «sobre» et «modéré» ? S’il ya un sens où l’étatisme est efficace, ce n’est certainement pas dans le sens populaire d’être rentable ou économique. Les événements au Japon montrent que les institutions de l’État sont en permanence et désespérement en équilibre sur le fil du rasoir.

En utilisant la contrainte (directement ou indirectement) pour forcer les individus à payer pour des choses qu’ils n’auront jamais à payer dans une société sans ces contraintes, les fonctions de l’État se basent sur un principe tout à fait opposé à l’efficacité étatique « chérie ». Son système est fondé sur le vol du produit du travail que le total des échanges libres ne cautionnera jamais. Il repose sur la capacité à externaliser les dépenses et les pertes du bétail humain de la société productive tout en dirigeant les bénéfices à quelques privilégiés.

Les activités non rentables et totalement inutiles qui constituent l’essentiel de l’économie étatique devraient s’écrouler en un instant en l’absence de la coercition nécessaire pour les maintenir tous ensemble. Bien que nous ne puissions guère imaginer un système plus absurde et inefficace, il continuera tant que nous le défendrons au nom de ceux qui bénéficient de ses gaspillages et ses abus.

Pourquoi l’État devrait jouir du bénéfice du doute ? Pourquoi devrions-nous le préserver de la critique sous prétexte que toutes les autres solutions ne sont pas réaliste ? Il est impossible de savoir exactement quand, mais il sera possible un jour de traiter efficacement le cancer et le VIH, et nous regarderons en arrière les jours où les traitements étaient juste le rêve béat de médecins idéalistes. L’État n’est pas différent, comme une maladie vie sur le reste affaibli d’une société pacifique, où ses jours le mèneront à sa fin.

Article paru dans Le Québécois Libre n° 288 du 15 avril 2011, reproduit avec la permission de l’auteur. Traduction : Barem.


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