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Harkis, ni la droite ni la gauche n'ont réglé la question de ces oubliés de l'histoire...

Publié le 25 avril 2011 par Harki45

 

Harkis, ni la droite ni la gauche n'ont réglé la question de ces oubliés de l'histoire...

Quand des enfants de harkis jeûnent depuis plusieurs mois en plein Paris, ou d'autres font la grève dans l'indifférence générale, sauf du Front national qui multiplie hommages et éditoriaux. Malgré les promesses non tenues ou les promesses qui n'engagent que ceux qui les reçoivent le scénario ne doit pas nous orienté à adhérer aux extrêmes. Même si le FN fait un travail de proximité et de vouloir lever les tabous, il est hors de question de se faire pêcher là où on ne doit pas mettre les pieds.

Rappelez-vous du rapport de la Cour des comptes de 1995 sur la délégation aux rapatriés mettait en lumière le curieux mélange de clientélisme, de culpapilité et de mépris qui n'a cessé de présider, depuis 1962, à la gestion de la question rapatriés.

On y retrouve tout le drâme des quelques 150 000 héritiers de ces oubliés de l'histoire que sont les harkis, musulmans d'Algérie ayant choisi la France pendant la guerre d'indépendance mais très vite abandonnés par elle, soit à la vengeance mortelle du FLN en 1962, soit, pour les rescapés évacués en métropole, à l'humiliation de camps ghettos où ils ont été assignés à résidence pendant vingt ans et dont ils ne sont sortis que par la révolte.

Exclus de toute pension, car ils n'avaient pas le statut militaire, les harkis n'ont obtenus qu'en 1994 une allocation forfaitaire par famille et en 2005 un solde de tout compte.

Leurs enfants, mal scolarisés, héritiers de la double image de traîtres (à l'Algérie) et de témoins d'une histoire gênante (en France), cumulent tous les handicaps.

Jacques Chirac leur avait promis des emplois réservés en 1991;  ces emplis on été réedités en 2010 par la MIR mais jusqu' à présent n'a jamais institué que de vagues aides à l'embauche sans efficacité réelle.

Ni la droite ni la gauche n'ont jamais pris au sérieux les revendications pourtant régulièrement appuyées pas les associations de harkis.

Quant aux remèdes aux dysfonctionnements pour aider les harkis se résument à un choix cornélien, appliquer tout simplement à un choix restrictive, au risque de favoriser la démagogie de l'extrême droite ou faire discrètement passer l'éponge par les parlementaires en modifiant la loi.

Dans ce paysage tumultueux, l'heure des choix ne peut être encore longtemps reportée...


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