Oublions quelques instants le sentiment de marasme ambiant qui règne actuellement en France et réjouissons nous aujourd’hui de la qualité de la recherche et de l’innovation déployées par la société Alstom qui présente ce jour à La Rochelle un concentré de technologie : l’AGV (pour Automotrice Grande Vitesse).
L’AGV est capable de relier en moins de trois heures deux villes situées à 1000 km de distance (vitesse commerciale de 350 km/h).
Une particularité de la technologie développée par Alstom concerne la motorisation de l’AGV qui n’est plus reportée sur deux motrices situées à l’avant et à l’arrière du train mais qui est répartie sur toutes les voitures. Cette approche nouvelle permet de gagner de la place pour les voyageurs et de réduire les coûts de maintenance.
La technologie d’Alstom, qui concurrence celle de ses concurrents directs comme le canadien Bombardier (train ultra-rapide Zefiro) et l’allemand Siemens (ICE) semble déjà trouver des marchés à l’export puisque l’italien NTV aurait passé une commande de 25 rames assortie d’un contrat de maintenance sur 30 ans.
Mais l’impact de cette technologie va bien au-delà de l’aspect purement économique car elle permet des gains notables en terme d’environnement.
En effet, l’avion est actuellement un moyen très usité pour des distances de déplacement de 1000 km. Or, nous savons que l’avion est un des moyens de déplacement les plus polluants et les plus énergétivores par voyageur. Il n’est bien entendu pas question de vouloir remplacer le transport aérien sur de très longues distances mais la suppression d’un certain nombre de lignes aériennes intérieures peut apporter des gains notables dans le domaine environnemental et énergétique.
L’AGV propose donc une alternative crédible en terme de temps de déplacement et d’environnement si les coûts des billets pour les usagers ne sont pas prohibitifs.