Meurtre en vidéo : ça n’arrive pas que dans les films

Un jeune chinois vivant à Pékin communiquait par webcam avec sa petite amie, située à Toronto, lorsqu’elle a été tuée par un homme

Impuissant, le jeune homme tente de la sauver à distance

Meng vit à Pékin. Liu, sa petite amie, au Canada. Les amoureux discutent par webcams interposées lorsqu’un homme fait irruption dans la chambre de Liu, vers 1h du matin. Il réclame le téléphone portable de la jeune fille, puis une bagarre éclate. Impuissant, Meng assiste à la scène avant de voir l’homme refermer l’ordinateur de la jeune fille. Paniqué, Meng tente par tous les moyens de lui venir en aide, malgré les 18 000 km qui les séparent. Il contacte les amis de l’étudiante par le biais des réseaux sociaux, afin qu’ils alertent la police canadienne. Il alerte également la famille de Liu à Pékin, qui contacte le consulat chinois de Toronto. Dix heures plus tard, la police arrive sur les lieux de l’agression, et trouve l’étudiante morte.

Un mobile inconnu

Les raisons de ce crime sont inconnues, tout comme son auteur, et l’ordinateur, le téléphone et la webcam de la jeune fille ont disparu. Si la jeune étudiante a été retrouvée à moitié dévêtue, son corps ne présente malgré tout aucune trace d’agression sexuelle. « L’autopsie n’a pas permis de déterminer la cause de la mort et il pourrait s’écouler plusieurs semaines avant les résultats de l’analyse toxicologique », a déclaré le détective sergent Frank Skubic. Grâce à la webcam, Meng, témoin de la scène, a pu donner une description du meurtrier : blanc, âgé d’une vingtaine d’années, musclé, les cheveux mi-longs. Cinq jours plus tard, un suspect est arrêté : Brian Dickson, 29 ans, vit dans le même immeuble que l’étudiante. Inculpé de meurtre, il a comparu jeudi devant un tribunal de Toronto.

Lauren Clerc