Le Maroc est l’un des pays traditionnellement producteur de jeans, ce secteur d’activité représente à lui seul plus de 20 % des exportations textiles du pays. Malheureusement, depuis les cinq dernières années, les chiffres sont à la baisse. En effet, Legler Maroc, un des plus importants acteurs de la branche Denîm affiche une diminution de ses ventes de 7% par rapport à l’année 2009. La raison principale de cette perte de croissance est la forte concurrence de la Turquie et de la Tunisie qui ont su miser sur l’innovation plutôt que sur une politique de prix bas.
Pour apporter une solution à ce problème les pouvoirs publics marocains ont mis en place plusieurs outils destinés à redynamiser le marché : Imtiaz (aide à l’investissement), Moussanada (aide à l’amélioration de la productivité) ou encore les programmes de promotion. Ces outils incitent principalement les entreprises à innover et à s’orienter vers la recherche et le développement de produits inédits plutôt que vers une politique de production intensive.
En effet, le coût de la main d’œuvre au Maroc n’est plus un argument de choix pour les marques, car celui-ci est bien plus élevé que chez ses principaux concurrents : la Chine ou le Bangladesh. La seule solution pour cette industrie est donc de se centrer sur la production de jeans haut de gamme à forte valeur ajoutée. De grandes marques telles que Diesel, Kaporal ou encore Miss Sixty ont ainsi décidé de confier leurs productions à des industriels marocains.
Ainsi la prochaine fois que vous verrez une étiquette « Made in Morocco » à l’intérieur de votre jeans vous saurez que c’est toute une industrie que se remet en question pour pouvoir continuer l’aventure du jeans et proposer des produits plus sophistiqués.
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