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Pourquoi il ne faut pas enterrer le dossier du gaz de schiste

Publié le 27 avril 2011 par Lenergiedavancer @Fil_energie
Pourquoi il ne faut pas enterrer le dossier du gaz de schiste

En seulement quelques semaines, tout le monde a entendu parler du gaz de schiste. Politiques, militants associatifs, industriels, simples citoyens… chacun a dû prendre position à la va-vite sur un dossier extrêmement complexe. Pourtant, que l’on le veuille ou non, le dossier du gaz de schiste ne pourra être enterré, le potentiel est bien trop fort.

Tout le monde a surréagi. Les permis d’exploitation ont été accordés sans transparence véritable, puis, devant la mobilisation des militants locaux et/ou écologistes, le gouvernement les a abrogé sans aucune consultation. Cependant, il serait stupide de tirer un trait sur le gaz de schiste. Le sujet reviendra forcément sur le devant de la scène.

Alors que le nucléaire fait débat en France, que le prix du pétrole tend à augmenter, que toutes les énergies fossiles sont vouées à décliner, l’existence de cette ressource pourrait être sinon une aubaine, du moins un moyen de diversifier le mix énergétique.

Selon l’Agence Internationale de l’Energie, les ressources seraient supérieures à celles du gaz conventionnel, ce qui est énorme que les réserves de gaz conventionnel correspondent à plus d’un siècle de consommation. Le gaz de schiste représente déjà plus de 17% de la consommation énergétique totale des Etats-Unis et la production progresse à raison de 15% chaque année. Le Canada, la Chine, l’Inde comment à s’y intéresser. La France dispose d’un énorme atout : elle serait le pays le mieux pourvu d’Europe et son sous-sol recèlerait à lui seul près de 3%  du total mondial.

Dès lors, comment s’en passer ? Si, comme de nombreux politiques le prônent, le nucléaire verra sa part dans le panier énergétique se réduire dans les prochaines années, des substituts devront être trouvés. Les énergies renouvelables provenant de l’éolien, du solaire ou de l’hydraulique, devront être promues et encouragées, mais il faut également rappeler que le gaz en général émet en brûlant 25% de moins de CO2 que le pétrole et 40% de moins que le charbon.

Les hommes politiques devraient faire preuve de transparence, aussi bien dans les exigences environnementales, que dans l’obtention des permis d’exploitation. Il s’agit d’éviter tout risque sanitaire et environnemental. Cependant, ils devraient également veiller à ne pas surréagir en fonction de l’actualité et faire preuve de pédagogie en expliquant à chacun les lignes directrices de la politique énergétique de demain. Il faudra faire des choix et il serait aberrant de se priver de nouvelles options possibles.


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