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Censuré Schneidermann ?

Par Davidme

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Bonjour à tous, 

Je sais cela fait très longtemps que je n’ai pas écris…mais j’ai eu des nouvelles personnelles tristes et joyeuses (E&F.merci) qui m’ont tenu éloigné de l’écran.

Je reviens aujourd’hui pour pousser un petit coup de gueule contre Daniel Schneidermann. Entendons nous bien, je trouve son travail intéressant et ses angles d’attaques passionnants, seulement voilà, je commence à en avoir assez de ses cris d’orfraies et des leçons qu’il donne à la profession.

Vous avez certainement entendu parler de sa chronique (vous pouvez la lire sur Marianne2.fr) qui n’a pas été publiée comme chaque semaine dans Libération, vendredi 1er février. Il parle du Monde et de la crise de ce journal (alors qu’il y a passé 15 ans) sans rien apporter de nouveau - si ce n’est un diggest de tout ce qui a déjà été écrit sur le sujet - et en insultant presque tous les protagonistes. Résultat : Laurent Joffrin -PDG de Libération - décide de ne pas publier la dite chronique. Pour Joffrin - il a livré sa version lors de la conférence Comm1Media - cet article n’est qu’une longue litanie d’attaques personnelles et ne peut pas être publié. Laurent Joffrin ajoute qu’il ne souhaite pas tacler les gens du Monde, même s’il parle de la crise et de ses conséquences dans ses colonnes.
En effet, Libération a depuis le mois de mai consacré trois ou quatre Unes ou Appels de Unes à la crise au Monde. On ne peut donc pas lui reprocher d’occulter le sujet.

Dans la décennie écoulée, l’actionnaire-journaliste n’aura évité ni la normalisation idéologique du journal (la direction Colombani-Plenel s’alignant finalement à quelques bémols près sur la pensée Minc) ni les pertes financières, habilement dissimulées par Colombani, et que Dumay ne sera parvenu à découvrir qu’en se transformant en Hercule expert-comptable. L’actionnariat de la rédaction a mécaniquement produit une gestion clientéliste par un Colombani achetant la paix interne à coups de prébendes et de sinécures, offertes aux anciens dirigeants de la Société des rédacteurs, ou aux responsables syndicaux. Le système n’est donc pas, en soi, vertueux. (…) Car il y a une inconnue Fottorino. Au-delà de son endurance de cycliste, de son absence manifeste de scrupules trop encombrants, de son indéniable habileté manœuvrière, le nouveau patron est-il possédé de cette passion dévorante, désespérée, de l’information libre, qui seule lui donnerait le courage de résister à la mécanique du marché fou ?” Pour Joffrin, ces mots de Schneidermann ne font “ni avancer les choses ni comprendre la crise du monde”. En somme, il juge la chronique mauvaise et je partage plutôt son avis.

Et là que fait Daniel Schneidermann ? Il crie directement à la censure et affole tout son réseau tant et si bien que tous les sites d’informations reprennent sa version : “Schneidermann censuré par Libération”. Bien joué. Sauf qu’en l’espèce Daniel Schneidermann a écrit un mauvais papier, qu’il n’a pas respecté les codes de la chronique journalistique et qu’il a simplement été retoqué par son rédacteur en chef !
Cet apôtre de la rigueur journalistique ferait bien de s’aplpiquer à lui-même ce qu’il demande aux autres et essayer d’employer le mot censure a bon escient !

Cette fois 2008 est vraiment partie et je reviens très vite !


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