C'est la REVOLUCIOOOOOOOOOOOOON!

Publié le 30 avril 2011 par Stev
À force de faire nos Nicolas Hulot de la mode, de gueuler sur tous les toits que nous sommes en train de tuer la créativité avec ces saloperies de supermarchés de la couture au rabais, des voix s'élèvent dans les boîtes e-mails ! Les armées mode intelligentes et imaginatives se rallient pour affronter les mastodontes. Résumons les faits : lundi dernier, Juan Saez, l'homme à la moustache dotée de pouvoirs sexuels et à l'appareil photo très travailleur (mais si, souvenez-vous, « le mari qui fait clic » !) envoyait un e-mail-bombe à la rédaction. Son objet ? Santiago du Chili FASHION WEEK.
Oui, oui, vous ne rêvez pas ! Il y a une fashion week à Santiago du Chili ! Alors, au début, on « pouffote » un peu : « Qu'est-ce que c'est que ce truc, c'est une blague ?! ». Et puis non, c'est même très sérieux. Après, il y a un sentiment étrange de snobisme qui nous envahit : nous, on va en avoir quelque chose à foutre de la fashion week du Chili ? Sérieusement ? 
C'est quand même Juan Saez qui nous envoie le truc, il est chilien, mais il est surtout établi à Montréal qui sera notre future maison et surtout c'est notre pote! Alors bon, on peut toujours ouvrir l’e-mail, ça ne coûte rien... Et puis, faut le signaler, il a du goût notre petit burrito d'amour. C'est une sorte de hipster qui roule les « r ». Donc, on fait confiance avec un grand « C ». 
PUTAIN! Pourquoi, on a hésité? TUERIE.
La dernière fashion week que l'on a faite, c'était à Paris. Entre show off mal placé et une arrogance putassière, l'état de démence nous avait guettés. On avait largement préféré l'ambiance cool et solidaire de notre week-end Modo Brussels. Ici, on retrouve cette envie de mettre la mode sur la devant de la scène avant tout : pas de rédactrices hystériques, pas de blogueuses qui se la jouent au point qu'on a envie de les claquer, pas de pique-assiette street-style qui ont besoin de reconnaissance sociale. Dieu merci ! Tout pour les créateurs, mais surtout pour leurs designs
Alors OK, il ne faut pas non plus en faire des tonnes ! Ça reste trois jours. Trois jours avec les « moyens du bord » : les filles ne sont pas encore des armées de « Gisèle Bundchen », le make-up est vraiment léger, les cheveux c'est pas encore ça et la mise en scène est assez primaire. Mais après, qu'est-ce qu'on en a à foutre ? Il commence, il expérimente, et c'est bien la preuve qu'ils ont l'envie de s'ouvrir au monde sans avoir peur. Les gens courageux, ça donne envie de parler d'eux. 
En plus, si on entre dans le vif du sujet et qu'on ne titille pas les détails, ça vaut le coup d'œil et de porte-monnaie. On a même envie de parler d'excitation juvénile. Il y a du potentiel chez les Sud-Américains. Des designs qui valent le détour avec un effluve créatif bien présent : robe liberty originale, structure des coupes étudiée, boyish chic, soir voluptueux et romantique ou même funky attitude dans les imprimés, franchement on ne reste pas sur notre faim. Au-delà de l'intéressant la mode made in Chile est captivante, passionnante, saisissante, voire fascinante. Finalement, c'est une envie inassouvie qui hurle "encooore!".
Mais c'est surtout dans le vestiaire masculin qu'on irait bien piocher un maximum de pièces, autant que les maris qui les portent (Caramba ! Les Chiliens dégagent du sexe par tous les pores). Entre dandy funny ou bad boy décalé, le Chili n'a pas fait son choix et on en bave encore. Définitivement, on sera fiers d'aller à la prochaine. Et puis, c'est tellement commun de squatter les front row de Paris, New-York ou Milan ! Vous vous rendez compte à quel point c'est hip d'annoncer : « Non, chéri, le week-end prochain, je peux pas venir à ta fête Chanel à Paris, je suis guest à la fashion week de Santiago du Chili ! ». On bande déjà. Ben, on leur dit « BRAVO ! » à nos petits compañeros, ça donne de l'espoir. Il y a encore moyen de faire quelque chose de certes pas parfait mais de tellement plus FRAIS ! Fini la mode aseptisée, on ne pouffera plus en entendant parler de ces événements qui révèlent plein de surprises ultra trendy. Si on était acheteur, on aurait eu l'american express en surchauffe.Maintenant, la question serait plutôt de savoir ce que fout l'institut de la mode de Bruxelles ? Trois ans qu'on nous en parle et… RIEN (Monsieur le ministre?). Avec tous les talents qu'on a, on se demande encore pourquoi Aurore brun, Elena Vasileva, Céline Lellouche, Céline Collard et les autres n'ont pas encore « catwalké » sur le pavé bruxellois. Quel gâchis. 
La fashion week de Santiago ? Une Grosse révolution qui nous a fortement impressionnés. Affaire... ou exemple à suivre ? Bien à vous.