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Réponse à mes amis Biarrots

Publié le 30 avril 2011 par Lben

Chronique du 30 avril 2011.

Je fais suite à tous les mails reçus suite à ma chronique sur les déclarations de Sébastien Chabal et notamment la partie qui concerne Biarritz et l’arbitrage.

Serge Blanco est toujours le meilleur joueur Biarrot :

Quelques reproches m’ont été faits quant à la précision de mes déclarations. Je vais donc ici être beaucoup plus précis et énoncer des faits vérifiables de manière à étayer mon propos. Lorsque je suis revenu en France, en 1997, après avoir disputé le championnat anglais, c’était notamment parce que l’engagement avait été pris que l’élite française allait être réduite dans les 2 ans pour se rapprocher de ce qui se faisait alors en Angleterre ( 1 poule de 12 ). La LNR a été créée en 1998 et Serge Blanco en a été élu président. Dans le même temps, contrairement aux engagements pris jusque-là, l’élite du rugby français qui était composé de 20 clubs a, non pas été réduite, mais, au contraire, augmentée et est passée à 24 clubs pendant 2 saisons, avant de redescendre à 21 clubs en 2000 puis à 16 et enfin 14 clubs  en 2005. L’affrontement a ce moment-là entre les tenants d’une élite réduite, le Stade Toulousain en tête, et les tenants d’une élite élargie, avec en fer de lance les clubs de Biarritz et de Dax dont les présidents respectifs étaient Serge Blanco et Jean-Pierre Lux. Pourquoi une telle volonté chez ces derniers ? Tout simplement parce que leur club n’était pas, à ce moment-là, sportivement suffisamment forts pour être sûr d’être présent si l’élite était réduite.

La preuve en est que c’est au moment où Biarritz reconstruisait une équipe performante que l’élite a enfin été acceptée et votée par la LNR. Il faut dire que cette évolution était tellement évidente et ses défenseurs si nombreux que la position de l’instance professionnelle et de son président n’étaient plus tenables. De toute façon, pendant le temps gagné, le Biarritz Olympique s’était bâti une équipe performante autour du duo Lagisquet – Rodriguez et ce n’est pas sans humour qu’il est à noter que le premier titre du BO, en 2002, est situé la saison où l’élite français est significativement réduite, avec le passage à 16 clubs.

N’en déplaise aux supporters Biarrots, Serge Blanco est resté au moins jusqu’au début des années 2000 le meilleur joueur du Biarritz Olympique. Et je dis cela sans arrière pensée. J’ai beaucoup de respect pour quelqu’un d’aussi amoureux et passionné pour défendre les intérêts de son club et pour celui qui a été capable de construire et d’organiser le rugby professionnel français. Je suis certain que la plupart des autres présidents auraient aimé faire, pour défendre les intérêts de leur club, ce que lui a été capable de faire…

Quelques précisions :

Quelques précisions, maintenant, par rapport aux commentaires et critiques subies.

En ce qui concerne la demande d’éléments précis et de preuve concernant un arbitrage tendancieux, il est bien sûr impossible de prendre un arbitre en faute flagrante. Il est loin le temps des arbitres anglo-saxons qui, pendant le Tournoi, pénalisaient les joueurs français juste pour le fait d’être sur le terrain. La démarche est aujourd’hui plus subtile, et ce, d’autant plus que ce sport et la demande d’interprétation de la règle le permettent. Il suffit à un arbitre de faire des choix favorables aux moments cruciaux du match ( pendant la domination d’une équipe, autour de l’heure de jeu,… ) et de rééquilibrer les statistiques en fin de match lorsque la messe est dite pour que la situation semble globalement normale. C’est un art qui n’est pas donné à tout le monde mais que certains ont su pratiquer de manière subtile et raffinée. Le seul doute qui peut subsister, c’est de savoir s’ils l’ont fait inconsciemment, en étant un peu dépendant d’un certain contexte, ou totalement consciemment. J’ai tendance à pencher pour la deuxième hypothèse. Même en rugby il y a des carriéristes…

En ce qui concerne l’attribution des poules de la HCup, honte à moi si ce n’est pas un tirage au sort partiel après, effectivement, le respect des têtes de série. Il faut dire que c’est tellement opaque et réalisé en catimini qu’il est difficile d’en connaître les tenants et aboutissants, d’où la suspicion. En ce qui concerne Biarritz et les clubs Italiens, les récriminations des supporters Basques sont légitimes. Effectivement, j’ai utilisé un raccourci en me focalisant uniquement sur la présence de clubs Italiens dans la poule de Biarritz. Il n’en reste pas moins que, depuis 2005, Biarritz a toujours eu une équipe Italienne dans sa poule, sauf effectivement en 2009-2010 où les Ecossais de Glasgow et les Gallois de Newport compensaient ce manque. Si on rajoute à cela le fait que, depuis 2005, Biarritz a toujours évité en phase de poule des écueils tels que le Leinster, Munster, Leicester ou tout autre club français, il n’est pas anormal que des joueurs comme Sébastien Chabal ou des purs statisticiens se posent la question de la faisabilité d’une telle probabilité. Cela ne me semble pas déplacé et, encore une fois, je maintiens que la possibilité que Jean-Pierre Lux n’ai plus été président de l’ERC, à partir de l’année prochaine, aurait pu nous éclairer sur le sujet. Ni plus, ni moins…

Je comprends que toucher à leur club est un sujet sensible pour les amoureux du club Basque et que ceux-ci sont à fleur de peau dès qu’on l’évoque. Je ne l’ai fait que vis-à-vis des propos de Sébastien Chabal et de la vaine polémique qui s’en est suivie. J’aime tous les clubs de rugby, et Biarritz ni plus ni moins que les autres, du moment qu’ils font passer un bon moment au passionné de rugby que je suis. Tout simplement…

N’HESITEZ PAS A COMMENTER CET ARTICLE ( MEME SI VOUS N’ETES PAS BIARROT ) J’ESSAIERAI DE REPONDRE A VOS COMMENTAIRES…


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