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Protégez-vous: Des OGM dans le sang

Publié le 30 avril 2011 par Suzanneb

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Protégez-vous: Des OGM dans le sangUne étude récente décèle des traces de pesticides d’OGM dans le sang d’une soixantaine de femmes. Inquiétant?

Sommes-nous exposés aux herbicides par l’intermédiaire des plantes génétiquement modifiées (GM) pour leur résister? Absorbons-nous les toxines produites par les plantes GM pour lutter contre les insectes ravageurs? Les femmes enceintes et leur fœtus y sont-ils exposés?

Il semble bien que oui, à la lumière de l’étude du Pr Aziz Aris, parue dans la revue Reproductive Toxicology en avril 2011, du Département d’obstétrique et gynécologie de l’Université de Sherbrooke.

Des résultats inquiétants

L’étude, la première à démontrer la présence de pesticides associés aux OGM dans l’organisme humain, regroupait 69 femmes de Sherbrooke, dont 30 étaient enceintes et 39 ne l’étaient pas.

Les résultats révèlent la présence de résidus de glufosinate, un herbicide largement utilisé en agriculture, dans le sang de 100 % des femmes enceintes et des cordons ombilicaux étudiés.

Le chercheur a aussi trouvé la toxine Bt, un insecticide produit par les plantes GM, dans le sang de 93 % des femmes enceintes et de 80 % des cordons ombilicaux analysés. Chez les femmes non enceintes, les résidus de glufosinate et la toxine Bt ont été détectés dans 67 et 69 % des cas respectivement.

Les chercheurs avaient pris soin de choisir des citadines, peu susceptibles d’être exposées aux pesticides utilisés en milieu agricole. La présence de ces produits dans leur sang serait donc essentiellement liée à leur alimentation, typique des zones urbaines du Canada.

Conclusion des auteurs de l’étude : des résidus de pesticides associés aux OGM sont clairement détectables et semblent franchir la barrière placentaire. Vu leur toxicité potentielle et la vulnérabilité du fœtus, plus d’études sont nécessaires afin de déterminer le réel impact des OGM sur l’organisme humain.

Sommes-nous des cobayes?

Pour Greenpeace, qui est farouchement opposé aux OGM en agriculture, cette étude jette un nouveau pavé dans la mare des biotechnologies. «Ça montre encore une fois que les études faites par les entreprises de biotechnologies, et dont les données sont gardées secrètes par le gouvernement, ne sont pas rigoureuses. Nous sommes traités comme des cobayes par le fédéral», observe Éric Darier, directeur de Greenpeace au Québec.

Surtout que, comme le note Greenpeace, les autorités gouvernementales refusent toujours d’appliquer le principe de précaution et les 58 recommandations du rapport d’experts de 2001 de la Société royale du Canada (voir la section Groupe d’experts sur l’avenir de la biotechnologie alimentaire).

OGM: pas assez d’études indépendantes

Rappelons que l’une de ces recommandations consiste à financer des études indépendantes sur les OGM. À l’heure actuelle, les tests de toxicité (à court terme) et d’allergénicité sont confiés à l’industrie elle-même, ce qui inquiète plusieurs observateurs de la scène biotechnologique comme Équiterre, les Amis de la Terre, l’Union paysanne, l’Union des consommateurs et Option consommateurs, qui se sont regroupés au sein du Réseau québécois contre les OGM.

Au Québec, environ 70 % du maïs est génétiquement modifié et produit la toxine Bt (extraite de la bactérie Bacillus thuringiensis, qu’on trouve couramment dans le sol). La part du canola GM se situe à 85 % et celle du soya GM à près de 50 %.

Pour en savoir plus: OGM: en mangez-vous?, par Protégez-Vous.

Protégez-Vous - Des OGM dans le sang - 28 avril 2011


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